INVITÉE RTL - "On ne veut rien lâcher", déclare la présidente de Coordination rurale

Véronique Le Floc'h, présidente du syndicat agricole Coordination rurale, a détaillé pour RTL les attentes des agriculteurs, alors que Gabriel Attal doit faire des annonces, vendredi 26 janvier.

Véronique Le Floc'h, présidente du syndicat agricole Coordination rurale, invitée de RTL le 26 janvier 2024.

Crédit : RTL

AGRICULTEURS - 3 questions à Véronique le Floch'h

00:05:18

AGRICULTEURS - 3 questions à Véronique le Floch'h

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Véronique le Floc'h, présidente du syndicat agricole Coordination rurale, deuxième syndicat agricole français, est l'invitée de RTL, vendredi 26 janvier. Éleveuse laitière, elle attend les annonces du gouvernement, alors que le mouvement des agriculteurs se durcit.

"On sait déjà qu'il va certainement annoncer des mesures de très court terme, celles qui concernent nos trésoreries, mais tout ça, ça aurait dû déjà être annoncé", a-t-elle affirmé. La présidente du syndicat agricole Coordination rurale attend également que les sommes dues aux agriculteurs touchés par les crises sanitaires ou par les crises climatiques soient payées.

"Vous avez des agriculteurs chez qui il manque encore 150.000 euros de la crise sanitaire par rapport à la grippe aviaire. Tous ces agriculteurs sont en détresse financière", a expliqué Véronique le Floc'h. Des mesures devraient être prises par rapport au GNR, le gazole non routier. La taxe de ce carburant va augmenter progressivement jusqu'en 2030.

"Si rien n'est fait, c'est quand même 600 millions d'euros qui seront de nouvelles charges pour les agriculteurs [...] On demande la détaxation totale", a précisé la présidente de Coordination rurale. Ces mesures sont celles qui sont demandées immédiatement, mais celles concernant les normes européennes ne seront pas réglées tout de suite.

"Ont-ils vraiment envie de régler le problème et de nous trouver des solutions de long terme ?", a questionné Véronique le Floc'h, qui s'interroge notamment sur l'absence des distributeurs et des industriels dans les négociations. "La fatigue est là, mais on ne veut rien lâcher", a-t-elle indiqué à propos de la poursuite du mouvement.

"On ne demande pas des aides de l'État, on nous a mis dans un système dépendant de la PAC, la politique agricole commune", a ajouté la présidente du syndicat agricole. "Il faut des solutions qui nous apportent des revenus, des prix et pour nous, ce sont les industriels qui nous paient", a-t-elle conclu.

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