INVITÉE RTL - Colère des agriculteurs : Karine Le Marchand demande au gouvernement "la transparence du prix"
L'animatrice de M6 demande au gouvernement de faire la transparence sur les produits issus de l'agriculture. Elle plaide, sur RTL, pour l'affichage des marges des distributeurs dans les rayons.
Sur RTL, elle lance un appel. Alors que la colère agricole s'intensifie en France, l'ambassadrice des paysans et animatrice de l'émission de M6, L'amour est dans le pré, Karine Le Marchand, s'engage et appelle le gouvernement à agir. "En tant que consommateur, on a une responsabilité", estime-t-elle. Elle exhorte l'exécutif à "imposer la transparence" sur les prix : "Les Français aiment les agriculteurs".
"J'en suis certaine, les Français sont d'accord pour payer quelques centimes d'euros de plus s'ils sont sûrs que cela va dans la poche d'un agriculteur et que cela sauvera sa vie", juge Karine Le Marchand. Elle demande à avoir une transparence sur le "prix d'achat" de la matière première auprès de l'agriculteur. Elle remet en cause les dispositifs existants : "payer des éleveurs pour ne pas vendre, cela n'a pas de sens". Une référence directe à ces moments où des producteurs de lait sont contraints de jeter.
"On pourra tout de suite calculer la marge des intermédiaires", avance celle qui accompagne des agriculteurs depuis 2010 sur M6. Elle veut même aller plus loin et modifier le rapport de force agriculteurs-industriels-distributeurs : "Il faut que les producteurs fixent un prix. Et qu’ils ne changent pas toutes les secondes. On est dans un système catastrophique où l’on ne parle que des promotions", estime l'animatrice.
Si l’on ne mange pas Français, demain, on n’aura plus le choix de manger Français.
Karine Le Marchand, animatrice de "L'amour est dans le pré" (M6)
"Quand on est au supermarché et qu’on a le choix entre une endive italienne, espagnole et française : allez sur la Française. Consommez local. N’hésitez pas", lance Karine Le Marchand aux consommateurs. "Notre plus grande force, ce n’est pas d’aller chercher des aides en Europe. C’est d’avoir une prise de conscience. Si l’on ne mange pas Français, demain, on n’aura plus le choix de manger Français. Ce seront d’autres normes", prévient-elle. "Il faut de la transparence pour tout", exhorte la figure de M6.
Sur la colère agricole, Karine Le Marchand se montre pessimiste. "Elle va continuer de grandir cette colère. On a beau dénoncer et s'insurger, les grève des paysans ne datent pas d'hier", insiste-t-elle. Et celle-ci de rappeler qu'en moyenne, "un agriculteur se suicide tous les trois jours".
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