Agriculteurs : des actions menées "toute la semaine et aussi longtemps qu'il sera nécessaire", annonce la FNSEA

Lundi 22 janvier, Arnaud Rousseau, président du premier syndicat agricole français, la FNSEA, a prévenu sur France Inter, que des actions seraient lancées par les agriculteurs durant toute la semaine. Ils appellent le gouvernement à entendre leur "ras-le-bol" et leur "colère".

"Je peux vous dire que dès aujourd'hui et toute la semaine et aussi longtemps qu'il sera nécessaire, un certain nombre d'actions vont être menées", a-t-il déclaré, alors que plusieurs blocages ont déjà lieu en Occitanie. Il a confirmé que des actions concerneront "chaque département". 

"Pour atteindre nos objectifs, la violence n'est pas une réponse", a-t-il ajouté, en réponse à une question sur plusieurs actions violentes récentes. Face à la colère des agriculteurs, si le gouvernement n'est "pas au rendez-vous" face à la colère des agriculteurs, "on peut être à l'aube d'un gros mouvement agricole", a déclaré séparément, lundi 22 janvier, Arnaud Gaillot, président des Jeunes agriculteurs, alliés de la FNSEA.

Gabriel Attal recevra à 18h la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, qui dénoncent des charges financières et des normes environnementales jugées trop lourdes. Les agriculteurs réclament notamment "l'application de la loi Egalim", qui doit garantir un juste prix aux agriculteurs, des compensations financières face à l'augmentation des normes environnementales et à la concurrence internationale, a détaillé Arnaud Gaillot, éleveur de vaches laitières, interrogé sur France 2.

"Un malaise global dans le monde agricole"

Le projet de loi sur l'agriculture, plusieurs fois reporté, l'a de nouveau été par le ministre de tutelle Marc Fesneau qui a annoncé dimanche 21 janvier sa présentation en conseil des ministres dans "quelques semaines". Depuis jeudi soir, plusieurs dizaines d'exploitants bloquent l'autoroute A64, qui relie Toulouse à Bayonne, à hauteur de Carbonne, en Haute-Garonne.

Arnaud Gaillot a évoqué un "ras-le-bol général" et un "malaise global dans le monde agricole". Jérôme Bayle, éleveur de bovins à Carbonne et initiateur du mouvement dans la région, a déclaré sur RMC ne s'attendre à "aucune mesure concrète ce soir". "Je le dis et je le répète : je veux que M. Attal vienne dans la région Occitanie avec des mesures concrètes et une grosse preuve de soutien au monde agricole français."

"Je ne pense pas qu'on sera des gilets jaunes. Je pense qu'on peut être à l'aube d'un gros mouvement agricole s'il n'y a pas de réponse", a ajouté Arnaud Gaillot, évoquant les agriculteurs d'autres pays européens qui mènent des actions similaires.