INVITÉ RTL - "L'offensive terrestre est certaine et nécessaire", dit l'ambassadeur d'Israël qui dit "non" à une trêve

La proposition d'Élisabeth Borne n'est pas du goût d'Israël. Quelques instants seulement après la prise de parole de la Première ministre devant l'Assemblée nationale, l'ambassadeur d'Israël en France Raphael Morav s'est inscrit en faux contre la proposition de "trêve humanitaire". C'est "tout à fait inapproprié", a-t-il jugé au micro de RTL.

"Le Hamas continuerait de frapper Israël avec des roquettes et des missiles sans que l'on ne puisse réagir", s'insurge-t-il. "Si l'on doit parler d'une trêve, il doit s'agit d'un trêve du Hamas et qu'il arrête de terroriser la population", ajoute l'ambassadeur.

Devant les députés, Élisabeth Borne a indiqué que la France appelait à une "trêve humanitaire" pour permettre la distribution d'aide dans la bande de Gaza, qui "pourra mener un cessez-le-feu".  Un cessez-le-feu n'est pas "à l'ordre du jour", martèle Raphaël Morav. "Je n'ai pas entendu le Hamas le proposer", répond-il sur RTL

"L'ouverture au point de passage de Rafah est encore très limitée. Nous appelons à ce que la porte de Rafah soit ouverte pour permettre de nouveaux passages" d'aide, a jugé la Première ministre devant les députés. "La distribution d'aide exige une trêve humanitaire qui pourra mener à un cessez-le feu", avait-elle ajouté.

Eradiquer le Hamas et libérer les otages : une offensive au double objectif

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"Nous avons demandé à la population de se retirer vers la partie sud de Gaza", rappelle le représentant israélien pour justifier le refus de l'État hébreu de mettre en place une trêve ou un cessez-le-feu. Malgré le refus du Caire, il milite aussi pour un déplacement des habitants de la bande de Gaza sur le sol égyptien. "Ce serait l'idéal", avance-t-il. "C'est une question de négociations et de pressions", ajoute-t-il.

Dans le même temps, Raphael Morav indique que l'offensive terrestre israélienne contre la bande de Gaza est "certaine et nécessaire". Il juge que l'opération "sur le terrain" est "imminente". "On ne peut pas tout régler depuis les airs", estime-t-il. Cette opération aurait alors un double objectif : "éradiquer le Hamas" et "libérer les 222 otages qui sont entre les mains du Hamas".