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Affrontements Thaïlande-Cambodge : plus de 500.000 personnes évacuées des régions frontalières
Le Cambodge et la Thaïlande se disputent des morceaux de territoire le long de leur frontière. Plus de 500.000 personnes ont été évacuées depuis le dimanche 7 décembre.
Des soldats roulent à moto le long d’une rue dans la province d’Oddar Meanchey le 10 décembre 2025, à la suite d’affrontements le long de la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande.
Crédit : AFP
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Plus de 500.000 personnes ont été évacuées des régions frontalières de la Thaïlande et du Cambodge depuis la reprise des affrontements, le dimanche 7 décembre, entre les deux voisins d'Asie du sud-est, ont annoncé, ce mercredi 10 décembre, les autorités des deux pays.
"Plus de 400.000 personnes ont été déplacées vers des abris", a déclaré lors d'un point-presse le porte-parole du ministère thaïlandais de la Défense, Surasant Kongsiri. "Les civils ont dû évacuer massivement en raison de ce que nous avons évalué comme une menace imminente pour leur sécurité", a-t-il ajouté.
"Au total, 20.105 familles, soit 101.229 personnes, ont été évacuées vers des abris et chez des proches dans cinq provinces", a déclaré de son côté la porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, Maly Socheata.
Les deux pays s'accusent mutuellement d'avoir déclenché la reprise des hostilités, qui ont fait au moins 11 morts : sept civils cambodgiens et quatre soldats thaïlandais, selon les derniers bilans des autorités.
Un accord de cessez-le-feu signé en octobre dernier
Le Cambodge et la Thaïlande, qui se disputent de longue date des morceaux de territoire le long de leur frontière, s'étaient déjà affrontés en juillet. Cinq jours de combats, au sol et dans les airs, avaient fait 43 morts et contraint quelque 300.000 personnes à évacuer de part et d'autre.
Les deux parties avaient signé, le 26 octobre dernier, un accord de cessez-le-feu, sous l'égide du président américain Donald Trump, mais il a depuis été suspendu. Le conflit repose sur un différend ancien concernant le tracé de certaines parties de leur frontière, longue de 800 kilomètres et datant de la colonisation française.
Les États-Unis ont appelé, ce mardi 9 décembre, à "une cessation immédiate" des affrontements. "Nous demandons instamment la cessation immédiate des hostilités, la protection des civils et le retour des deux parties" à l'accord de paix de Kuala Lumpur du 26 octobre a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, dans un communiqué.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, "inquiet" de la reprise des affrontements entre la Thaïlande et le Cambodge, a appelé lundi les deux parties à la "retenue" et à la "désescalade", a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric.
