INVITÉ RTL - Jean-Luc Mélenchon "est un incendiaire de l'antisémitisme", juge le président du Crif

L'attaque du Hamas sur Israël, le 7 octobre, a eu un impact dans le monde entier. En France, le nombre d'actes à caractère antisémite atteint désormais 1.159, soit "trois fois plus d’événements antisémites connus pour toute l’année 2022", a indiqué Gérald Darmanin, le 8 novembre, devant le Sénat. Ainsi, Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, et Gérard Larcher, président du Sénat, ont appelé à une marche contre l'antisémitisme, dimanche 12 novembre.

Invité de RTL ce vendredi, Yonathan Arfi, président du Crif, est revenu sur cet événement très politique. En effet, si le Rassemblement national (RN) a indiqué qu'il participerait à cette marche, cela ne sera pas le cas de certaines personnalités de La France insoumise (LFI), comme Jean-Luc Mélenchon. Selon Yonathan Arfi, le chef de file de LFI prend le "prétexte" de la participation du RN pour ne pas venir. Et d'ajouter qu'il est "un incendiaire de l'antisémitisme" : "Il a affirmé une forme de soutien ou de légitimation des actions du Hamas qui a contribué à favoriser les passages à l'acte antisémite dans notre pays."

Par ailleurs, le président du Crif a également parlé de la participation du Rassemblement national à l'événement. "À 48 heures de cette marche, ce qui prime, c'est que la mobilisation soit la plus large possible. Je défilerai à côté de ceux dont je partage les valeurs. Le protocole républicain leur donne le droit d'être là, mais il nous donne aussi le droit de dire ce que nous en pensons", a-t-il affirmé. À la suite des propos du président du RN, Jordan Bardella, qui a déclaré qu'il ne "(croyait) pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite", Yonathan Arfi a estimé que le parti d'extrême droite "a plus de mal à regarder l'antisémitisme qui vient de son propre camp, de sa propre histoire."