Ces dernières semaines ont été marquées par des inondations XXL, notamment sur l'Europe centrale avec la fameuse tempête Boris. Outre des images impressionnantes, le bilan est très lourd, avec des morts et d'importants dégâts matériels.
En matière de réchauffement climatique, il y a une mauvaise nouvelle, c'est que certains ennuis n'en chassent pas d'autres. On peut très bien avoir, pendant l'été, des canicules et des sécheresses, et quelque temps après, avoir des inondations catastrophiques. C'est ce qui est arrivé en Europe centrale.
La même chose, exactement, s'est produite au Maroc très récemment, où des zones habituellement extrêmement peu arrosées viennent de se prendre des trombes d'eau. Le grand paradoxe, c'est que si ces trombes d'eau tombent sur des régions qui sont habituellement un peu sèches, cela ne suffit pas à soulager la région de la sécheresse.
Mais comme les sols sont très secs et se laissent très peu infiltrer, le grand paradoxe, c'est qu'on augmente le risque d'inondation quand il y a des pluies un peu conséquentes. Ce qui s'est passé en Europe centrale est une autre facette du réchauffement climatique.
Celui-ci est plutôt associé, à raison, à des sécheresses, des incendies, etc. (ils ont été particulièrement virulents lors de l'été dernier, l'un des plus chauds, sinon le plus chaud qu'on ait jamais connus). Mais le réchauffement climatique se manifestera aussi, et de façon récurrente, sous forme d'inondations très conséquentes, face auxquelles il va être nécessaire de se prémunir.
Tant que les émissions planétaires continuent d'augmenter, tant qu'elles ne sont pas devenues nulles, il y a du CO2 qui continue à s'accumuler dans l'atmosphère et donc le climat continue de se modifier.
Et dans les modifications attendues du système climatique, la communauté scientifique sait depuis un certain temps que les épisodes pluvieux intenses devraient augmenter.
Alors pas que chez nous, par exemple les épisodes de mousson intense devraient augmenter aussi. Il y a d'autres endroits où ça va être le problème inverse, mais il y a notamment ces précipitations intenses qui vont augmenter. Il faut donc dimensionner les défenses, non seulement en fonction de ce qu'on connaît aujourd'hui, mais en fonction de ce qu'on pourrait connaître demain.
Et c'est là que ça devient un peu plus difficile que si on devait simplement dimensionner en fonction de ce qu'on connaît, parce qu'il faut imaginer demain, et il faut mettre une borne supérieure à quelque chose, alors qu'il y a plusieurs éventualités possibles.
Il faut rentrer dans une logique de prime d'assurance. La prime d'assurance, c'est quelque chose qu'on paye en n'étant pas sûr que ça vous sera utile. En fait, vous souhaitez même que ça ne vous soit jamais utile. Quand vous payez une prime d'assurance contre l'incendie, ça ne veut pas dire pour autant que vous avez envie que votre appartement brûle pour être sûr de vous faire indemniser.
La prime d'assurance, c'est un truc qu'on paye"à fonds perdus" pour se tranquilliser l'esprit et pour être sûr qu'on ne sera jamais dans une situation très désagréable. Vis-à-vis du changement climatique, il va falloir entrer dans la même logique en ce qui concerne les conséquences.
Il va falloir accepter de payer une prime d'assurance, c'est-à-dire de l'argent qu'on dépense "à fonds perdus" pour se prémunir en pratique contre la possibilité de tout perdre ou de perdre trop si un jour, on devait se retrouver face à quelque chose qu'on n'avait vraiment pas imaginé.
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