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Climat : la couche d'ozone est-elle en voie de guérison ? Jean-Marc Jancovici vous explique
L'Homme a mis dans l'atmosphère des substances qui agressent l'ozone. Bonne nouvelle : les émissions de ces gaz sont en voie de diminution.
Un épisode de pollution à l'ozone en Île-de-France (photo d'illustration).
Crédit : PHILIPPE LOPEZ / AFP
C'est la bonne nouvelle de la semaine. La couche d'ozone est en voie de guérison : un gaz, nocif pour l'atmosphère, baisse plus vite que prévu. L'ozone est un gaz que l'on connaît bien lors des pics de pollution. Là, on ne l'aime pas du tout. Mais il se forme aussi naturellement dans la très haute atmosphère sous l'effet des ultraviolets du soleil et les empêche d'arriver en trop grande quantité sur Terre et de causer des tas de cancers et autres désordres dans les végétaux et chez les animaux.
Mais l'Homme a mis des substances dans l'atmosphère qui agressent l'ozone. La nouvelle qui vient de tomber est que les émissions de ces gaz sont en voie de diminution. Cela étant, il va falloir un certain temps pour qu'on en mesure l'effet, ces gaz ayant une durée de résidence dans l'atmosphère très longue.
La concentration atmosphérique ne va donc pas diminuer très vite, or c'est elle qui est responsable de la formation de ce fameux trou qui arrive au printemps austral, au moment où le soleil revient. C'est à ce moment-là que se passe dans la haute atmosphère une chimie particulière qui cause une disparition de l'ozone.
Le trou dans la couche d'ozone est favorisé par l'apparition, l'hiver, de nuages stratosphériques polaires. Ces nuages apparaissent dans la couche supérieure de l'atmosphère, et non dans la couche basse. Pour qu'ils apparaissent, il faut qu'il fasse très froid. Or le réchauffement climatique a pour conséquence de refroidir la stratosphère : si on confine l'énergie près du sol, il y en a moins en haute atmosphère. Cela va donc favoriser l'apparition de ces nuages stratosphériques polaires.
