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Haute-Savoie : après un important éboulement rocheux, la préfecture interdit la zone aux randonneurs
Un éboulement de grande ampleur a eu lieu dans un massif en Haute-Savoie, samedi 6 septembre. La zone a été interdite d'accès jusqu'à nouvel ordre.
Le mont de Grange, en Haute-Savoie (Image d'illustration).
Crédit : Maurice Vignaux / Google Street View
Un immense nuage de poussière. C'est ce qu'ont pu voir plusieurs habitants après un impressionnant éboulement rocheux survenu dans le Cirque du fer-à-cheval, en Haute-Savoie, samedi 6 septembre.
La chute de blocs rocheux s'est produite vers 11h30 dans la zone, qui est un site particulièrement apprécié des randonneurs. "L’éboulement d’un volume conséquent s’est produit à une altitude élevée, environ 1.300 mètres. Il n’y a, pour l’heure, aucune victime", a précisé la préfecture de Haute-Savoie dans un communiqué.
Les secours ont été mobilisés dans l'après-midi afin de sécuriser la zone. Ils ont réalisé "plusieurs reconnaissances aériennes, par drones et hélicoptère, ce qui a permis de confirmer l'absence de victime", a ajouté la préfecture. Huit pompiers du SDIS 74 et quatre gendarmes ont été mobilisés.
"Suite à un éboulement dans le secteur Méridienne - Pas Noir nécessitant une reconnaissance de la zone impactée, l’accès au Fond de la Combe est INTERDIT jusqu’à nouvel ordre. Le cœur de site reste accessible, comme il l’est en hiver", a expliqué la mairie de Sixt-Fer-à-Cheval dans un communiqué. Des panneaux d'informations et d'interdiction ont été installés par la commune le long des sentiers.
Un phénomène "rare"
Les causes de l'éboulement restent pour le moment inconnues. "Nous sommes hors contexte de permafrost, en altitude basse et sans conditions météo particulières qui pourraient expliquer cet éboulement. Je suis intrigué par la survenue d’un phénomène aussi important, sans doute bien au-delà de 10.000 mètres cubes de roches", a expliqué Ludovic Ravanle, géomorphologue et directeur de recherches au CNRS, comme le rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
Le phénomène "reste rare sur des parois en calcaire de ce type-là", a-t-il ajouté. "Ces parois calcaires produisent des déstabilisations, mais sur des fréquences faibles, et là ça nous interpelle. Ça reste inhabituel", a-t-il également précisé. Le chercheur a émis l'hypothèse d'une "fatigue de la roche sur ces terrains très raides". Les falaises peuvent, en effet, atteindre jusqu'à 2.000 mètres de hauteur.
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