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Haut-Rhin : l'eau du robinet contaminée par des PFAS, 3.000 habitants concernés

L'eau du robinet est contaminée par des polluants éternels autour de l'aéroport de Bâle-Mulhouse, affectant 3.000 habitants. Des mesures coûteuses sont prévues pour remédier à la situation.

De l'eau d'un robinet (illustration)

Crédit : AFP / FRED TANNEAU

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Dans le Haut-Rhin, l'eau du robinet est polluée aux abords de l'aéroport de Bâle-Mulhouse. Depuis le 5 mai et jusqu'à nouvel ordre, le préfet du Haut-Rhin interdit la consommation d'eau du robinet aux personnes fragiles, donc aux enfants, aux femmes enceintes, aux personnes malades également.

La mesure concerne 11 communes autour de la ville de Saint-Louis, donc juste à côté de l'aéroport, à cause de la présence trop importante de polluants éternels, qu'on appelle aussi PFAS. Ceux-ci se sont déversés à cause de la mousse qu'ont longtemps utilisé les pompiers de l'aéroport pour prévenir ou traiter les incendies.

Ce sont 3.000 habitants sur 60.000 qui sont concernés dans 11 villages autour de l'aéroport. L'information est arrivée dans les boîtes aux lettres des habitants aux alentours.

Des lourds travaux nécessaires et une augmentation du prix de l'eau anticipée

"On a reçu un courrier de Monsieur le Maire disant que l'eau était polluée pour un temps donné, qu'il faisait les efforts nécessaires pour rectifier ça", raconte une habitante de Bartenheim. Face à l'urgence de la situation, les solutions sont peu économiques, comme le confirme une autre résidente indiquant devoir "acheter de l'eau parce qu'on ne peut plus boire celle du robinet, du coup, c'est de l'argent envoyé par les fenêtres".

Les polluants éternels dans l'eau du robinet viennent de l'aéroport de Bâle-Mulhouse, où les pompiers utilisaient des mousses retardantes, chargées en PFAS, les seules autorisées par l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale, au moins jusqu'en 2017, où de nouvelles mousses moins nocives ont été validées.

Les conséquences sont importantes. D'abord, l'agglomération va déployer des unités mobiles de filtration de l'eau d'ici à fin 2025. Le coût de l'opération s'élève à 6.5 millions d'euros. Il faudra aussi mettre en place des travaux lourds pour installer des filtres à charbon actifs dans des stations de traitement, représentant jusqu'à 13 millions d'euros supplémentaires. Les financements ne sont pas tous trouvés et le prix de l'eau va certainement augmenter pour les usagers de l'agglomération.

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