À Lyon, des sodas ont-ils été contaminés par des "polluants éternels" ?

À Meyzieu (Rhône), depuis 1971, une usine de 180 salariés produit des millions de canettes et bouteilles (de 25cl à 1,5L) d'Orangina, de Schweppes, de Pulco ou d'Oasis, à destination essentiellement du marché national, et notamment de la grande distribution.

Comme le rapporte Le Progrès, des traces de "polluants éternels" ont été détectés dans l'une des sources auprès de laquelle s'approvisionne, à hauteur de 20%, cette usine de l'est lyonnais (qui appartient au groupe Suntory Beverage and Food). La présence de perfluorés se trouve "légèrement" au-dessus de la limite de qualité.

Cela fait suite aux analyses menées par l'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne Rhône-Alpes. Elles ont révélé, le 15 janvier, que l'eau de consommation de 166.000 habitants de la région était polluée aux PFAS. La consommation de ces eaux n'est pas interdite, mais l'ARS a demandé pour la première fois des mesures correctives à la cinquantaine de communes concernées. Elles sont situées pour la plupart dans la vallée de la chimie, au sud de Lyon.

L'usine, elle, a été contrainte de prendre des mesures, assure Le Progrès, en filtrant l'eau "par un système de charbons actifs" avec une mise en œuvre "progressive et finalisée avant fin janvier". "La qualité de l'eau est suivie selon un plan établi par les autorités (gestion par arrêté préfectoral et suivi par ARS) avec des analyses réalisées par un laboratoire d'État accrédité. Aucune autre substance n'a été trouvée parmi les centaines de molécules couvertes par les plans de l'ARS".

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