La mort d'Alisha, collégienne de 14 ans, mardi 9 mars à Argenteuil a remis en lumière les faits de harcèlement. Qu’ils se passent sur les réseaux sociaux ou dans la cour d’école, les effets sont dévastateurs. Et pour protéger les jeunes écoliers et adolescents, c'est compliqué parce que le ou les harceleur(s) font ça plutôt discrètement.
"Quand on arrive devant un radar on ralentit", a confié un chargé de mission Harcèlement de l'Éducation nationale. Mais il y a depuis quelques années une vraie prise de conscience et un but : que chaque établissement ait à terme un référent harcèlement, ou plusieurs. Voire même des ambassadeurs, des élèves, qui sont formés pour lutter contre le harcèlement. Ça progresse, mais ça ne va jamais assez vite, et ça suppose toujours que la victime arrive à en parler et à donner l'alerte.
Dans le drame d'Argenteuil, il y aurait aussi, on va rester prudents, du cyberharcèlement. Des photos de la victime dévêtue auraient été diffusées par l'adolescent suspecté d'être l'agresseur. Alors ça c'est pénalement répréhensible. Ce phénomène explose, parce que les enfants, de plus en plus jeunes, tombent dans le piège de faire des photos d'eux-mêmes dans des postures ou des tenues pas destinées à être diffusées. C'est ce qui semble s'être passé à Argenteuil.
Et alors là, lorsque que des photos circulent, il faut aller très vite, conseille Justine Atlan, directrice de l'Association e-enfance, qui est partenaire de l'Éducation nationale, dans la lutte contre le cyberharcèlement. Elle travaille avec la plupart des plateformes de réseaux sociaux, Snapchat, Instagram, Tik-Tok... et peut en quelques heures, faire supprimer ces photos pour éviter qu'elles circulent, et que cela prenne des proportions dramatiques.
Le numéro à appeler est le 0.800.200.000. Sachez que des témoins peuvent aussi contacter ce numéro. On rappelle aussi que diffuser ces photos est un délit puni de 2 ans de prison et 60.000 d'amende. Il y a des sanctions pénales pour harcèlement scolaire. Les auteurs peuvent être poursuivis pour harcèlement moral, ou pour violences.
Mais en matière de harcèlement, il ne faut pas croire que la plainte est LA solution, a expliqué Justine Atlan à RTL. Ça prend du temps, c'est toujours très lent, trop long. Et la sanction peut avoir un effet pervers, soulignait un responsable de l'Éducation nationale. En effet, le harceleur peut avoir envie de se venger.
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