Sans surprise, la grève continue mardi 10 décembre de faire la une de la plupart des journaux, avec une inquiétude notamment : celle des commerçants. L'Express s'est rendu à Châtelet, quartier touristique de la capitale, et clairement aucun secteur n'est épargné. Déborah travaille dans un salon de coiffure près des Halles, depuis jeudi pas ou peu de clients.
Même chose dans la boulangerie voisine. Barthélémy, le gérant, parle d'une perte de fréquentation d'environ 40% tous les jours, sauf samedi qui a été légèrement moins affecté. L'établissement a aussi dû s'adapter. "On a fermé plus tôt plusieurs jours, pour permettre notamment aux employés de rentrer chez eux", explique le commerçant.
La boutique de prêt à porter L’univers des marques est elle carrément restée fermée. Aucune vendeuse n'a pu venir travailler. "Mais de toute façon, soupire le gérant, ce n'est pas le problème. Ce sont les clients, on n'en a plus".
Selon l'Alliance du commerce, qui représente quelque 27.000 points de vente de mode ou de chaussures, la baisse d'activité est de l'ordre de 30% en moyenne. Ça vaut pour les boutiques de centre-ville mais aussi pour les grands magasins. Et Paris n'est pas la seule ville à être touchée. Son directeur général évoque aussi Toulouse, Marseille, ou encore Grenoble et Nantes.
"Partout le même constat et le phénomène commence aussi à toucher la périphérie", dit-il dans Les Échos. Jusqu'ici, les consommateurs se rendaient dans les zones commerciales en voiture, mais lundi, le Conseil national des centres commerciaux a constaté une première inversion de tendance. Une baisse de 6% de la fréquentation des centres commerciaux d'Île-de-France. "Compliqué, dit il, à deux semaines de Noël et après une année marquée par le mouvement des "gilets jaunes"."
Selon une récente étude de la Banque de France, 40% des commerçants du secteur de l'habillement étaient dans une situation vulnérable avant même ce mouvement de grève contre la réforme des retraites. Une délégation doit être reçue par Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie.
"Elle nous a dit, explique l'Alliance du commerce, qu'elle pouvait réactiver le plan de soutien mis en place après la crise des "gilets jaunes". C'est une nécessité mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit pour l’essentiel d'un report de dettes sociales ou fiscales. Les commerçants devront les payer un jour."
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