RTL s'est procuré le rapport parlementaire, qui sera rendu public jeudi 16 mai, sur l'évaluation des risques sanitaires et environnementaux en France. Dans les 206 pages, les auteurs ne se prononcent pas du tout sur la dangerosité ou non du glyphosate.
À la question "le
glyphosate est-il cancérogène ?", le sénateur UDI de Haute-Garonne, Pierre Médevielle, avait affirmé : "La réponse est non ! Il
est moins cancérogène que la charcuterie ou la viande rouge qui ne sont pas
interdites", dans un article de la Dépêche du Midi publié ce week-end. Le sénateur a tenu a faire une mise au point en affirmant lundi 13 mai sur
Public Sénat ne pas avoir présenté ses propos comme des éléments du rapport.
Les parlementaires ont donc
travaillé sur "l’indépendance et l’objectivité des agences européennes
chargées d’évaluer la dangerosité des substances mises sur le marché". Un mot
ressort : "cacophonie". Les auteurs se prononcent sur la difficulté
d'évaluer les risques de produits qui nous entourent : pesticides, ondes de portables, terrains de sport ou encore ondes d'éoliennes.
Ils prennent
l'exemple du glyphosate avec d'un côté des agences européennes (EFSA) et
françaises (ANSES) qui concluent que le désherbant n'est pas dangereux pour la
santé humaine. De l'autre côté, des médecins du Centre international de Recherche
sur le Cancer qui le classent comme cancérogène probable chez l'homme.
Le rapport montre comment, depuis
les affaires de la vache folle et de l'amiante, la société a moins confiance
en ses experts et comment une "défiance envers les décideurs publics"
s'est installée. Ils s'interrogent sur "le poids des lobbies dans la prise
de décision en matière de risques sanitaires et environnementaux à l’échelle
européenne, comme à l’échelle nationale". "Depuis quelques années,
c’est l’ensemble du modèle de l’évaluation des risques qui subit une remise en
question profonde", disent les auteurs.
En résumé, le rapport explique que
la société demande aux scientifiques des réponses sur la dangerosité de
produits ou de nouvelles technologies. Ils ne vont pas assez vite. D'où cette
"cacophonie".
Les membres de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) font donc 13 recommandations, parmi lesquelles : renforcer les agences, leurs donner la possibilité de déclencher des recherches, mettre en commun leurs études, développer des méthodes alternatives à l’expérimentation animale pour l’identification des risques sanitaires et environnementaux ou encore mettre à disposition du public l’intégralité des données figurant dans les dossiers soumis aux agences d’évaluation. L'objectif est de permettre une contre-expertise citoyenne et rendre plus transparents les liens d’intérêt entre chercheurs et industriels.
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