Le commerce équitable est né il y a 25 ans pour aider les petits paysans du sud, dont les producteurs de cacao, de café, d'Amérique Latine ou d'Afrique. Un label a été créé pour leur garantir un meilleur revenu, mais aussi pour financer aux coopératives un hôpital ou une ligne de bus pour que les enfants aillent à l'école...
Au départ, la qualité n'était pas toujours formidable (les acheteurs étaient surtout motivés par une démarché éthique), mais aujourd'hui, elle est devenue souvent excellente. Le commerce équitable représente en France 1,3 milliard d'euros, et il concerne désormais aussi les agriculteurs français.
On a bien compris, dans les débats de la loi alimentation, que beaucoup d'agriculteurs vont mal et sont sous la pression des grandes surfaces. Ils doivent vendre à perte. Ont donc été créées des filières qui leur garantissent à eux aussi un revenu décent. Ça concerne le blé, la farine, des fruits et légumes, le lait... sous les marques "Agri-éthique", "Ensemble", "Paysans d'ici"... Et ce sont ces ventes là qui ont leu plus progressé l'an dernier, + 34%.
Mais comme tout ce qui marche bien, il y a des abus. On voit fleurir des étiquettes avec "éthique", "responsable"... qui ne le sont pas toujours. À tel point que le Parlement a fait le ménage le mois dernier dans la loi Pacte. Pour écrire le mot "équitable" sur un produit, il faut respecter un cahier des charges officiel, ou regarder sur le site Commerce Équitable France la liste des entreprises sérieuses.