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Des "gilets jaunes" manifestent à Rouen le 5 janvier 2019.
Crédit : CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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Les "gilets jaunes" seront mobilisés pour le 23e week-end consécutif ce samedi 20 avril. Plusieurs pages internet appellent à converger vers Paris pour un "Ultimatum 2", sans savoir si cela sera suivi.
Un mois après les violences du 16 mars et l'incendie du Fouquet's le ministère de l'Intérieur va déployer son dispositif "anti-casseur". Le gouvernement veut à tout prix éviter de nouvelles scènes d’émeutes, mais les autorités s'inquiètent de la radicalisation de certains manifestants.
Comme l'a révélé à RTL un haut-responsable, une partie des "gilets jaunes" ont désormais adopté les techniques de l'ultra gauche. Ces "gilets jaunes" radicaux surnommés les "ultras-jaunes" par les services de renseignement.
Au départ, il s'agissait de manifestants classiques, mobilisés contre la taxe carbone et pour le pouvoir d'achat. Peu d'entre eux, voire aucun, n'étaient rompus aux techniques de contestation violente. Seulement, la contagion a opéré selon les policiers. Désormais, plusieurs centaines utilisent la tactique du black bloc, jusqu'ici cantonnée à l'extrême gauche.
Le black bloc, c'est l’utilisation de la foule lors d'une manifestation. Si elle est assez nombreuse, les radicaux forment un bloc, au milieu. Ce dernier attaque ensuite une banque ou les forces de l'ordre et se replie très vite dans la foule, qui les protège par réflexe. Les radicaux se fondent dans la masse.
Le 16 mars à Paris, c'est la conjonction d'ultra gauche et d'"ultras-jaunes" qui a été dévastatrice, selon les policiers.
Ces "gilets jaunes" ont appris ces techniques de l'ultra-gauche. Dès fin novembre l'ultra-gauche a considéré qu'elle devait soutenir la dimension insurrectionnelle, c'est l'analyse des policiers. Des manuels du manifestant ont été diffusés. Des militants sont allés sur certains ronds-point pour expliquer les techniques. Et au cœur des manifestations, il y a eu des échanges d'expériences.
Ce qui est notable pour les renseignements, c'est que l'ultra-gauche et ses 2.000 militants fichés a échoué à récupérer la contestation d'un point de vue politique en raison de revendications divergentes. Malgré tout, l'ultra-gauche a réussi à souffler sur les braises de l'insurrection et au passage à éjecter l’extrême droite violente, qui a quasiment disparu des cortèges.
Si ces "ultras-jaunes" sont désormais connus, il devient de plus en plus difficile de les empêcher de manifester, puisqu'ils ont désormais adopté des techniques éprouvées : arrivée plusieurs jours à l'avance à Paris, location d'appartement, dissimulation d'armes comme des cocktails Molotov ou des pointes.
La seule chose dont ils ont besoin pour agir, c'est une masse critique de manifestants.
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