Si la mobilisation de samedi dernier a été particulièrement calme, les "gilets jaunes" ont décidé de lancer un nouvel "ultimatum" au gouvernement, en ce samedi 20 avril. Ce 23e acte du mouvement pourrait donc être quelque peu mouvementé. Plusieurs appels "non pacifiques" ont été lancés sur les réseaux sociaux par les manifestants.
Depuis le début du mouvement, 11 personnes sont mortes, principalement dans des accidents de la route, mais, à Marseille, une octogénaire est décédée après avoir été blessée chez elle par une grenade lacrymogène. Le ministère de l'Intérieur dénombrait, au 19 avril, 2.410 blessés parmi les manifestants et 1.699 chez les forces de l'ordre.
À quelques jours des annonces d'Emmanuel Macron, qui devrait s'exprimer jeudi 25 avril, retour sur les principales dates qui ont marqué la France depuis le 17 novembre dernier.
Vêtues d'un gilet fluorescent, 282.000 personnes, selon les chiffres officiels régulièrement contestés, occupent des ronds-points et bloquent des routes. Le mouvement vise initialement la hausse des taxes sur les carburants, mais Emmanuel Macron et sa politique sociale et fiscale sont rapidement ciblés.
L'acte 3 (136.000 personnes) donne lieu aux premières violences. À Paris, l'Arc de Triomphe est tagué, ses salles d'exposition pillées et dégradées.
Après l'annulation pour 2019 de la hausse de fiscalité sur les carburants, décidée le 5 décembre, Emmanuel Macron annonce cinq jours plus tard : 100 euros de plus par mois pour les salariés au Smic, heures supplémentaires "sans impôts ni charges" et nouvelle exemption de hausse de CSG pour certains retraités. Le tout est évalué à 10 milliards d'euros.
Après trois samedis de baisse, la participation remonte à 50.000 personnes pour l'acte 8. Des manifestants forcent avec un engin de chantier l'entrée du ministère de Benjamin Griveaux, alors porte-parole du gouvernement.
L'exécutif annonce le 7 février une nouvelle loi "anticasseurs", initiée par LR. Elle est promulguée le 11 avril, après un retoquage par le Conseil constitutionnel de l'article sur les interdictions administratives de manifester.
La polémique enfle face aux blessures causées par les lanceurs de balles de défense (LBD) et grenades de désencerclement utilisés par les forces de l'ordre.
Dans l'espoir d'apaiser les esprits, Emmanuel Macron lance un grand débat national le 15 janvier et y participe activement. Des "gilets jaunes" annoncent, le 23 janvier, un embryon de liste aux européennes, menée par une aide-soignante, Ingrid Levavasseur. Vivement critiquée par d'autres "GJ", elle renonce le 13 février.
La rencontre en France, le 5 février, du vice-président du Conseil italien et chef de file du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio, avec le "gilet jaune" Christophe Chalençon provoque un bref rappel par Paris de son ambassadeur en Italie.
L'ONU demande le 6 mars à la France "une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d'usage excessif de la force". Peu avant, le Conseil de l'Europe avait déjà appelé la France à "suspendre l'usage du LBD dans le cadre des opérations de maintien de l'ordre".
L'acte 18 (32.300 manifestants) est marqué par une nouvelle flambée de violences à Paris, aux Champs-Élysées notamment. L'exécutif annonce une batterie de mesures : interdiction des manifestations dans les quartiers "les plus touchés" en cas de présence d'"ultras", limogeage du préfet de police de Paris, contraventions alourdies.
Le 23 mars, alors que plusieurs lieux emblématiques sont interdits aux manifestants, l'Intérieur recense 40.500 manifestants. À Nice, Geneviève Legay, 73 ans, est grièvement blessée pendant une charge. Le procureur dément d'abord tout "contact" physique de la part des forces de l'ordre, des propos repris par Emmanuel Macron. Puis le magistrat reconnaît qu'elle a été poussée par un policier.
Le 15 avril, après deux samedis où la mobilisation a atteint 22.000 puis 31.000 personnes, Emmanuel Macron annule précipitamment l'allocution télévisée au cours de laquelle il devait donner ses réponses à la crise : Notre-Dame est en feu. Il s'engage à revenir vers les Français le jeudi 25 avril.
Parmi les annonces qu'il devait effectuer, selon le texte de son discours obtenu par l'AFP : des baisses d'impôts pour les classes moyennes, la réindexation des petites retraites, des référendums locaux et la suppression de l'ENA.
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