En Suisse, un éboulement massif a quasiment rayé de la carte la commune de Blatten dans le canton du Valais. Le village avait été évacué, mais un homme est toujours porté disparu. Devons-nous craindre des éboulements dans les Alpes françaises ? Selon, Jean-Marc Peillex est maire de Saint-Gervais en Haute-Savoie, il faut se préparer à cette éventualité.
"Ce sont des choses qui peuvent arriver et qui peuvent arriver d'autant plus que l'humain a été tellement orgueilleux qu'il est allé chatouiller les démons en construisant sous des couloirs d'avalanches, sous des glaciers. Peut-être que là où il y a des risques, il est temps de déménager parce qu'un jour ça se produira", explique-t-il.
Dans sa commune, "il y a des câbles qui sont tendus sur la partie avale du glacier", indique-t-il. "Si ces câbles se rompent, ça déclenche les sirènes. Les gens, ils doivent sortir de chez eux et aller se protéger sur les hauteurs. Voilà tout ce qu'on peut faire. On ne sauvera pas les gens. Ce sont eux qui peuvent se sauver s'il se passe quelque chose".
Une catastrophe similaire est arrivée il y a plus d'un siècle en 1892 en Haute-Savoie. Le glacier de la Tête-Rousse a libéré une poche d'eau faisant 175 morts dans le village de Saint-Gervais. Avec le réchauffement climatique, les risques sont de plus en plus grands.
Plusieurs glaciers ont été identifiés par les scientifiques, tous dans les Alpes. Les Bossons, le glacier de Taconnaz dans la vallée de Chamonix ou encore le Rosolin à Tignes. Une catastrophe aussi importante que celle qui s'est produite en Suisse mercredi dernier reste peu probable en France, selon les scientifiques. Reste que ces épisodes sont difficiles à prévoir.
Dans un rapport commandé par le gouvernement, les experts estiment qu'il y a sur le territoire 20.000 habitants susceptibles d'être menacés par de tels phénomènes. Pour prévenir toute catastrophe, il existe des laboratoires spécialisés, des chercheurs qui surveillent constamment l'état des glaciers comme le lait sur le feu. Ils doivent détecter ces poches d'eau, ces lacs qui se forment à l'intérieur du glacier et qui menacent de se déverser dans les vallées.
Pour cela, ils s'appuient sur des drones, des radars et des satellites. Dans le rapport commandé par le gouvernement sur les risques d'origine glaciaire et périglaciaire, les experts assurent que nous sommes encore assez limités dans nos connaissances de ces phénomènes. Dans le passé, on a, selon eux, réussi à détecter des risques grâce à des concours de circonstances ou à de la chance. Une enveloppe de quatre milliards d'euros a donc été débloquée pour accélérer la recherche dans ce domaine d'ici à 2028.
Alors à Saint-Gervais, vous l'avez entendu, un câble est tendu au niveau du glacier pour alerter la population. Mais au-delà de ça, il n'y a pas vraiment de système spécialisé dédié à ce domaine. Une fois que les scientifiques ont identifié un risque imminent sur un glacier, la population est prévenue et évacuée par les autorités. Il n'y a aucun moyen d'arrêter le phénomène. Les volumes d'eau sont beaucoup trop importants.
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