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Illustration d'une classe d'école.
Crédit : Thierry Zoccolan / AFP
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C'est l'un des dossiers "brûlants" qui attendait la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, lors de sa prise de fonction fin décembre 2024 : le programme d'Éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (EVARS).
Ce texte doit doter les enseignants d'un vrai programme pour mettre en œuvre les trois séances annuelles d'information et d'éducation à la sexualité prévues par une loi de 2001... mais peu mises en place dans les faits : selon le CESE, moins de 15% des élèves bénéficient effectivement des 3 séances, et 25 % des établissements scolaires n'ont jamais mis en place ces cours.
En novembre dernier, la précédente version avait provoqué la colère de certaines associations conservatrices (Parents Vigilants, Parents en colère...) qui y voyaient un programme militant teinté de "wokisme" et prônant la théorie du genre. Le secrétariat général de l'enseignement catholique, lui, estimait que le texte devait être "profondément remanié".
Depuis, le programme a été réécrit, notamment lors du passage rue de Grenelle de la prédécesseure d'Élisabeth Borne, Anne Genetet. Un texte plus "édulcoré" par rapport au précédent. D'abord, il ajoute une précaution vis-à-vis des familles : il précise désormais qu'il ne "se substitue pas au rôle des parents".
Si l'existence de personnes intersexes était évoquée dès le CM2, le mot apparaît désormais au lycée. L'asexualité, le fait de ne pas ressentir d'attirance sexuelle pour autrui, ne figure plus directement dans le texte.
Pour le reste, cette version est plus claire, et diffère globalement peu de la précédente avec, par exemple, l'égalité filles-garçons dès la maternelle, la protection de son intimité sur les réseaux sociaux à partir du CM2 ou encore l'enseignement tout au long de la scolarité du consentement, une notion encore plus présente dans ce nouveau texte.
C'était l'un des points de crispation du texte dénoncé par des associations conservatrices : les termes de genre et d'identité de genre, le fait qu'être une femme ou un homme n'est pas lié au sexe biologique, sont toujours présents dans cette version.
Par exemple en CE1, il est toujours proposé de repérer les stéréotypes de genre dans les catalogues de jouets.
Ce projet va maintenant être étudié dès le mercredi 29 janvier prochain, en Conseil Supérieur de l'Éducation.
Autour de la table, notamment : syndicats d'enseignants et associations de parents (FCPE, Apel et PEEP). Ils vont pouvoir proposer leurs amendements sur le texte. Mais à la fin, c'est bien Élisabeth Borne qui tranchera pour la version finale de ce programme dont l'application est prévue à partir de la rentrée des classes 2025.
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