Gabriel Attal s'attaque à la baisse du niveau des élèves, particulièrement en français et en maths. Après le collège unique, après le collège inclusif, voici le collège avec groupes de niveaux pour le français et les maths parce que le tableau est catastrophique. Jeudi, le ministre a donné quelques chiffres : un élève sur trois ne sait pas lire correctement à l’entrée en 6e, un élève sur deux ne sait pas dire combien il y a de quarts d’heure dans la fraction 3/4 d’heure.
Accessoirement, c’est aussi le problème de l’école primaire où l’on n’apprend que trop tardivement à manier les fractions. Vous avez peut-être remarqué aussi que les élèves ne mettent pas de ponctuation, pas de majuscules... En attendant, il faut répondre aux disparités qui existent au collège, il faut casser ces classes hétérogènes. Un quart des élèves de 3e qui arrivent au brevet ont moins de 4/20 en maths et en français, un tiers seulement des élèves qui arrivent en seconde sont à l’aise avec la langue française. Ça vaut le coup d’essayer les groupes de niveaux.
Faire travailler ensemble les élèves qui ont des difficultés, permettre aux autres d’approfondir leurs connaissances, il y a une forme de logique. Les syndicats disent que l’on va faire un "collège à deux vitesses", qu’il y a un "risque de recul en matière de démocratisation". Le seul risque, c’est que l’on continue à faire du nivellement par le bas. On croit à tort que dans une classe, les élèves moins bons seront entrainés par les meilleurs, mais c’est l’inverse qui se passe : les élèves moins bons freinent l’apprentissage des autres.
Des groupes de niveaux doivent servir à faire progresser tout le monde à son rythme, c’est plus qualitatif. Voyons le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide : rien ne doit empêcher un élève qui aura rattrapé son retard, ses lacunes, de passer dans l’autre groupe, pour se hisser au niveau supérieur. Gabriel Attal ne s'interdit pas non plus de toucher aux programmes, il faudra sans doute explorer plusieurs pistes pour relever le niveau. Deux choses paraissent absolument essentielles : la lecture et les écrans. C’est lié d’ailleurs, parce que plus un enfant passe de temps sur un écran et moins il lit.
On sait qu’entre 8 et 12 ans, les enfants peuvent passer plus de 4h sur les écrans et entre 13 ans et 18 ans, on est presque à 7h par jour. Ce n’est peut-être pas le problème de l’école mais des parents, c’est vrai, mais si les parents doivent faire lire leurs enfants, l’école aussi et l’école doit faire lire des classiques. C’est très bien les BD et les mangas, c’est mieux que rien, mais comme le dit le chercheur Michel Desmurgets, auteur de La fabrique du crétin digital : "Il y a des mots et il y a des temps que l’on ne trouve qu’à l’écrit".
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