Le maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle, a été pris à partie par certains élus de droite à la suite du meurtre d'un agent municipal le 8 septembre dernier. En réponse à ces critiques, il a défendu fermement sa politique sécuritaire, notamment son opposition à l'armement des policiers municipaux.
L'enjeu de cette affaire ne réside pas tant dans la responsabilité directe d'Éric Piolle. Ce qui suscite l'interrogation, c'est le discours du maire face à cette polémique, en particulier venant d'un élu se revendiquant de gauche. Piolle a reconnu qu'il y a depuis longtemps un terreau de trafic de drogue à Grenoble, tout en réaffirmant son opposition à la vidéosurveillance et à l'armement de la police municipale.
Bien que l'on puisse adhérer à des principes libertaires, il existe des situations où des mesures concrètes sont nécessaires. En effet, c'est précisément parce que Grenoble est marquée par un trafic de drogue historique que des réponses sécuritaires s'imposent. Par ailleurs, les caméras de surveillance ont déjà prouvé leur utilité, comme lors de l'incendie de la synagogue de la Grande Motte en août dernier, où elles ont permis d'identifier le coupable. De plus, sans armement, il est plus difficile de recruter des policiers municipaux ou d'assurer leur intervention dans certains quartiers sensibles. La sécurité, loin d'être un sujet déconnecté des préoccupations de gauche, devrait être au cœur des priorités.
Parce que l'insécurité touche en premier lieu les quartiers populaires, et les premières victimes sont souvent les personnes les plus vulnérables. Le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, en est conscient : il a investi dans la sécurité, recruté des policiers supplémentaires et installé des caméras de surveillance.
Delafosse va même plus loin en expulsant les locataires des logements sociaux condamnés pour trafic de drogue. Cette politique vise à protéger les autres résidents, généralement des personnes à faibles revenus. Ainsi, la sécurité est indéniablement une question qui concerne la gauche, car elle impacte directement les populations les plus fragiles.
Et si l'on doute encore de l'ancrage de la sécurité dans la tradition de la gauche, rappelons que Georges Clemenceau, figure majeure de la gauche radicale, s'était lui-même surnommé le "premier flic de France" lorsqu'il devint ministre de l'Intérieur en 1906. La sécurité, loin d'être l'apanage d'une politique de droite, a toujours été une priorité pour la gauche lorsqu'elle vise à protéger les citoyens les plus démunis.
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