Dispositif "Mon soutien psy" : pourquoi va-t-il être renforcé à partir du mois de juin ?
Ce mardi 16 avril, le délégué interministériel à la jeunesse a annoncé la révision et le renforcement du programme "Mon soutien psychologique" à destination des adolescents. Mis en place pendant la pandémie de Covid, sa nouvelle version doit voir le jour en juin prochain.
Le gouvernement annonce une refonte du dispositif "Mon soutien psy", afin de renforcer l'accès à un soutien psychologique pour les jeunes en souffrance mentale. C'est Mathieu Maucourt, le délégué interministériel à la jeunesse, qui en a fait l'annonce le mardi 16 avril. Cette initiative intervient dans un contexte où la santé mentale des adolescents préoccupe le gouvernement, comme le révèlent les récentes études de Santé publique France, publiées le 9 avril. Selon l'agence nationale de santé publique, seulement la moitié des élèves interrogés présentent un bon niveau de bien-être mental (59% chez les collégiens et 51% chez les lycéens), selon les critères retenus par l'Organisation mondiale de la Santé.
La nouvelle formule du dispositif "Mon soutien psy" sera lancée en juin selon nos confrères de France Bleu, offrant aux jeunes jusqu'à douze consultations gratuites avec un psychologue conventionné. Cette simplification vise aussi à éliminer la nécessité de passer par un médecin généraliste pour obtenir un accès à un soutien psychologique, facilitant le parcours pour les adolescents en détresse.
La santé mentale des adolescents est préoccupante
Les récentes études menées par Santé publique France ont mis en évidence une augmentation des troubles de santé mentale chez les adolescents, avec une prévalence inquiétante de la solitude, des troubles du sommeil, de la nervosité et des pensées suicidaires.
Ces résultats soulignent l'urgence d'actions efficaces pour soutenir la santé mentale des jeunes et prévenir les conséquences néfastes sur leur bien-être. Environ un lycéen sur dix a déclaré avoir fait une tentative de suicide au cours de sa vie, selon l'étude de Santé publique France.
"Les études convergent : la santé mentale des adolescents s'est dégradée, en France comme à l'international", avait conclu le Dr Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France, dans un communiqué diffusé au début du mois d'avril.
Face au nombre croissant d'adolescents en détresse : plus de professionnels
Les statistiques de l'Assurance Maladie révèlent qu'au 31 décembre 2023, 243.000 patients ont bénéficié du dispositif "Mon soutien psy", avec un total de 1.2 million de séances réalisées. Selon le gouvernement, cette forte demande met en évidence l'importance de renforcer l'offre de soutien psychologique pour répondre aux besoins croissants de la population adolescente.
L'exécutif ambitionne de tripler le nombre de psychologues participants au dispositif, passant de 3.000 à 9.000 professionnels. Avec une revalorisation de 50 euros, le gouvernement espère augmenter le nombre de psychologues participants. Cette augmentation vise à répondre à la demande croissante en matière de santé mentale chez les jeunes.
"Promouvoir la santé mentale, prévenir l’apparition de troubles psychiques et lutter contre la stigmatisation sont des enjeux de santé publique sur lesquels nous nous engageons pleinement pour accompagner les adultes de demain" conclut le Dr Caroline Semaille.
