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Comment réagir face aux comportements difficiles de son enfant
Votre enfant ne tient pas en place à table. Il n’écoute pas dans la rue. Il vous parle mal. Il s’oppose à tout. Il a tendance à exploser en fin de journée… Face à des comportements difficiles, comment réagir quand on est parent.
Des enfants dans une cour d'école
Crédit : Anne-Christine POUJOULAT / AFP
Tous les parents doivent faire face un jour ou l’autre à des comportements difficiles de la part de leurs enfants. On peut avoir un enfant qui ne tient pas en place à table, qui répond mal, ou refuse toujours de faire ce qu’on lui demande…
Et dans ces situations, on peut se sentir désarmé et ne pas savoir quelle attitude adopter.
Justement, que faire ? Déjà ne pas vouloir tout régler à chaud, chercher à comprendre l’intention de l’enfant. Selon Céline Syritellis, coach parentale et auteure du livre Ça ne peut plus durer ! (éd. Marabout), "l’attitude inappropriée de l’enfant n’est que la partie visible de l’iceberg. S’il ne veut pas rester à table, si le matin c’est la guerre pour partir à l’heure à l’école ou s’il n’arrive pas à se calmer en fin de journée… ça, c’est la face visible de l’iceberg. Mais dessous, il y a ce qui pose problème à l’enfant. Et pour arriver à changer, rediriger son comportement, il faut comprendre ce qui se joue à ce moment-là. Cela peut être un manque de motivation, une difficulté à réguler ses émotions, une demande d’attention, un manque de compétences…"
Ne pas fermer le dialogue
Cela dépend de ce qu’on a décrypté. Prenons une situation fréquente, celle de l’enfant qui parle mal, qui est insolent. Souvent, l’insolence cache de la frustration ou de la déception. On peut lui répondre : "Dis donc, tu me parles sur un autre ton !"
Mais cela ne sera pas très efficace. Au mieux, il va arrêter sur le moment, mais cela ne va pas lui apprendre à réagir différemment quand il est frustré ou déçu.
En tant que parent qui éduque, ça vaut le coup de faire le pas de côté, même si ce n’est pas toujours facile car on peut être à cran. La coach parentale suggère de lui répondre plutôt : "Ah, ça c’est toi quand tu es très fâché. Il y a un truc qui te fâche ?". "Cela va permettre d’ouvrir le dialogue. L’enfant va se sentir compris, et on va pouvoir plus facilement éduquer et ancrer chez l’enfant un nouveau comportement."
Autre situation courante, comment éviter que les repas ne se transforment en guerre familiale ? Dans ce cas, il faut choisir ses priorités, choisir ses batailles. On veut que son enfant mange de tout, qu’il ne coupe pas la parole, ne remue pas trop, reste à table…
Ça fait beaucoup. Il ne s’agit pas d’abaisser ses attentes, mais de ne pas vouloir tout régler en une seule fois. À table et dans d’autres situations, l’un des moyens de parvenir à modifier le comportement d’un enfant, c’est de passer par le jeu. Dès qu’on arrive à aller sur ce terrain, tout devient plus facile.
Les punitions, bonne ou mauvaise idée ?
La punition peut avoir un effet à court terme. "Elle fait comprendre qu’on a mal agi mais elle n’apprend pas à bien se comporter, souligne la coach parentale. Surtout chez les jeunes enfants qui ont encore des compétences à développer, elle ne fournit pas assez d’enseignement."
En revanche, ce n’est pas parce qu’on ne punit pas, qu’on ne fixe pas de limites. Mais on peut le faire de façon constructive. On a plus de chances d’obtenir ce que l’on souhaite quand on sort des rapports de force et qu’on accompagne l’enfant avec bienveillance vers les comportements attendus. C’est la troisième voie, entre céder et tenir bon.
