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Deux fonds publics pour soutenir les sous-traitants automobiles

ÉDITO - Le gouvernement a promis 50 millions d'euros pour aider les sous-traitants automobiles français. L'année 2020 s'annonce difficile à cause du ralentissement du marché et de la transition du secteur.

Les logs de Renault, Peugeot et Citroën
Crédit : ERIC PIERMONT / AFP
Deux fonds publics pour soutenir les sous-traitants automobiles
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Deux fonds publics pour soutenir les sous-traitants automobiles
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Bénédicte Tassart - édité par Venantia Petillault
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Scandale du Dieselgate, ventes en baisse, investissements coûteux... Les sous-traitants automobiles ont appelé à l'aide et le gouvernement les a entendus. Pour soutenir la branche automobile, Bruno Lemaire a promis 50 millions d'euros au secteur.


Il ne s'agit pas des constructeurs, mais des sous-traitants comme la fonderie du Poitou. Par exemple, avec plus de 400 salariés, la fonderie du Poitou a connu beaucoup de chômage technique et sort tout juste d’un redressement judiciaire. C'est malheureusement une conséquence logique, car cette entreprise fabriquait jusqu’à il y a quelques mois, des carters en fonte pour des moteurs diesel. Et ses principaux clients, Fiat et Renault, l’ont laissé tomber. 

Ce n’est pas le seul sous traitant en difficulté, d'autres rencontrent aussi des problèmes de liquides et d’accès au crédit. Le Dieselgate et les nouvelles normes antipollution se sont imposés, forçant la France à tourner la page pour passer à l’électrique. On estime selon l’observatoire de la métallurgie que l'on a perdu ces derniers temps déjà 5.500 emplois, plus 15.000 à court terme soit 20.000 postes sur les 37.500 situés en France.

Deuxième mauvaise nouvelle qui est tombée en même temps : les ventes de voitures ne sont plus aussi bonnes et le marché mondial se retourne en Chine, en Argentine ou en Inde. La période est donc plus que morose et en Europe, après quelques années florissantes, on s'attend maintenant à une baisse des immatriculations. 

À écouter aussi

Les carnets de commandes sont aujourd’hui moins remplis : de 15 à 30% de commandes en moins donc il y a moins d’argent pour investir dans l’électrique. Les constructeurs et les sous-traitants sont alors privés de relais de croissance. 

Transition énergétique à marche forcée

D'ailleurs, ce lundi 2 décembre, lors d’une grande journée consacrée à la mutation du secteur au ministère de l’Économie, à Bercy, le patron de Valeo l’a bien précisé : 2020 sera l’année de tous les dangers pour l’industrie automobile en Europe. Et de dénoncer la violence inouïe qui entre en vigueur l'an prochain, obligeant les constructeurs et les sous-traitants à tout remettre à plat.

Si l'on aurait pu penser que les voitures électriques sont la promesse d'un avenir fantastique, il ne faut pas se méprendre. Pour présenter des voitures électriques, il faut de l’argent. Il faut aussi sept fois moins d'ouvriers pour réaliser un moteur électrique que pour un moteur diesel. Alors quel avenir pour les salariés ?

Et tout le monde ne peut pas devenir du jour au lendemain bobineurs ou câbleurs, ces nouveaux métiers nécessitent une formation pour les salariés en reconversion. Il fallait donc un plan d’urgence et c'est ce qu’a présenté hier le ministre de l’Économie Bruno Lemaire: 50 millions d’euros pour accompagner la transition écologique et pour prendre la place des banques. 

Et Bruno Lemaire évoque aussi une promesse qu’attend depuis longtemps le secteur : payer moins d’impôt de production. Cet impôt plombe la productivité de nos entreprises en France : cela coûte 40% plus cher de produire une voiture en France qu'en Espagne. Il va donc falloir que les constructeurs et les sous-traitants conservent leurs emplois en France, voire délocalisent certaines chaînes de production, car pour l'instant, les deux modèles les plus vendus dans l'hexagone, la Renault Clio et la Peugeot 208, sont fabriqués à l’étranger.

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