Quand on parle de soldats augmentés, on ne parle pas de leur fiche de paye mais de tout ce qui concerne l’amélioration des performances au combat grâce à la technologie. Des exosquelettes, des objets connectés ou des robots tueurs. Mais pas seulement, il est aussi question de méthodes invasives. En clair, des soldats biologiquement modifiés, d'après le Monde de ce week-end.
Actuellement, les seules méthodes "invasives" employées dans l'armée française, ce sont quelques produits qui facilitent la récupération après l’effort ou qui diminuent le stress. Il y a aussi des médicaments comme les antipaludéens et la vaccination. Des choses somme toute assez normales. Mais, à l’horizon 2030, le "champ des possibles" pourrait largement s’ouvrir. Car la guerre, aujourd'hui, ne peut plus se limiter à ça.
Le soldat du 21e siècle a les moyens de ne pas tout miser sur l'artillerie et la musculation. Il pourrait devenir une sorte de super héros de science fiction. Nos militaires pourraient subir des opérations des oreilles pour entendre des fréquences très élevées ou très basses. Se faire implanter des puces qui permettent de prendre le contrôle d'un système d'armes. Ils pourraient aussi absorber ou se faire injecter des substances qui améliorent la résistance à l'isolement ou à la capture par l’ennemi.
Science fiction ? Plus tout à fait. Le comité d'éthique des armées vient de donner son feu vert à la recherche sur ces méthodes. "De longue date, l’être humain cherche à accroître ses capacités physiques ou cognitives pour combattre ou faire la guerre. Désormais, on peut imaginer des augmentations de capacités qui se trouveraient incorporées au soldat". Afin d’éviter tout risque de décrochage capacitaire de nos armées, la recherche dans ce domaine doit être ouverte. Mais, "la question des limites est essentielle".
Suivent donc une vingtaine de recommandations. Pour chaque "augmentation", une analyse "bénéfices/risques" devra ainsi être menée, en incluant les "risques cyber", autrement dit les éventuels effets secondaires que pourraient avoir sur le corps certaines ondes ou certains composants électroniques. Le service de santé des armées devra être systématiquement associé.
Le comité d’éthique fixe aussi un certain nombre de lignes rouges. Par exemple : "Toute augmentation dont on estime qu’elle serait de nature à provoquer une perte d’humanité ou serait contraire à la dignité de la personne humaine". Interdites aussi, les "augmentations cognitives" qui "porteraient atteinte au libre arbitre". Enfin, "les pratiques eugéniques ou génétiques" sont proscrites.
Au cabinet de Florence Parly, on rappelle que rien n'est tranché. Et qu'il y a certaines choses sur lesquelles on ne transigera pas. En premier lieu, le consentement éclairé des soldats et aussi la réversibilité de ces modifications qui franchissent "la barrière corporelle". "On privilégiera toujours le non invasif sur l’invasif", dit-on dans l'entourage de la ministre, mais c'est un futur auquel on doit se préparer". Jusqu’à présent, aucun travail scientifique n’a été officiellement mené sur ces sujets. La réponse de la France pourrait faire référence. "Il faut se poser les bonnes questions maintenant, dit le ministère, tout le monde n'a pas nos scrupules".
En Chine, l'état des recherches restent opaques, mais un chercheur l'affirme : la logique du groupe et de l'efficacité prime toujours sur l'Homme. Et en Russie, dès 2017, Vladimir Poutine annonçait l’avènement prochain d’un soldat "génétiquement modifié". On est quelque part entre Rambo et l'homme qui valait trois milliards.
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