Les dessous d'un couple de légende : Richard Burton et Elizabeth Taylor. Merveilleusement beaux, starissimes l'un et l'autre, fous amoureux et totalement imbibés, Ils ont vécu une dizaine d'années ensemble, à la croisée des années 60 et 70. Deux mariages, deux divorces, et une palanquée de grands films. Leur duo flamboyant revit aujourd'hui dans les pages du "journal intime" de Richard Burton qui vient de paraître, et dont le magazine Elle nous livre le meilleur.
C'est un couple adulé mais scandaleux. D'abord parce que, lorsque leur histoire commence, ils sont déjà mariés, chacun de leur côté. La rencontre a lieu sur le tournage de Cleopâtre.
Pour la reine aux yeux violets, Richard Burton quitte femme et enfants. Elle abandonne son mari. Les médias conservateurs et le Vatican ne leur pardonnent pas. En revanche, le public les adore. Une fan demande à Richard Burton un autographe sur la fesse. Lorsque Liz Taylor va chez le dentiste, un immeuble entier se met aux fenêtres pour lui faire coucou. Elle ne peut même pas faire son shopping elle-même, alors elle se fait livrer ce qui l'intéresse dans les palaces où elle loge.
Pauvre petite fille riche, commente Burton. Pour un seul mois de ce journal intime, on lui propose un million de dollars. Il s'en offusque : "Le type est dingue", écrit-il. Ils ont une fortune démente. À eux deux, d'après leur comptable, ils génèrent au bas mot "l'activité économique d'un petit État africain".
Dans leurs différentes résidences à travers le monde, la décoration se décline en Picasso, Van Gogh, Monet. Un jour, Burton offre une bague en diamants à Liz. Pour quelle occasion ? "Parce que c'était un mardi, écrit Burton, j'aime être excessif avec Beth". Plus loin il se réjouit : "J'ai réussi à obtenir ce satané caillou", un diamant de 69 carats à plus d'un million de dollars, estimé aujourd'hui à 70 millions.
Elle écrit aussi parfois dans ce journal : "Époux gentil avec moi. M'a gâtée comme un fou ! J'adore ça !". Comme un fou, oui, il est fou d'elle, il a peur de la perdre. Il la décrit comme "une amante incroyablement excitante, timide et pleine d'esprit, une actrice brillante, elle est belle au-delà des rêves d'un pornographe", dit-il.
Nous sommes deux gros fainéants et ça nous plaît
Richard Burton
Il la surnomme Booby, gamine ou vieille Chose. Elle n'a que 35 ans, et lui 42. Ils sont excessifs, bons vivants, jamais blasés. Ils courent les bons restaurants, prennent le soleil sur leur yacht de quarante mètres de long et sept chambres, avec les deux filles de Richard et leur fille adoptive, Maria. Leurs amis s'appellent Brando, Sinatra, Grace de Monaco. "Nous sommes deux gros fainéants, et ça nous plaît", écrit Burton qui ne rêve que de littérature et de poésie : "J'ai la merveilleuse réputation d'être un acteur au potentiel incroyable qui a gâché son talent par paresse".
Il a la plume acérée et un humour très british, lui le fils de mineur gallois. Les personnalités croisées dans les soirées mondaines finissent donc cruellement épinglées dans son journal. Comme Andy Warhol : "Il ressemblait à un cadavre quand il ne bougeait pas et à un essai raté de chirurgie esthétique quand il bougeait, ce qui arrivait assez rarement".
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