La Bretagne s'en souvient encore. Il y a un an, jour pour jour, la région subissait le passage de la tempête Ciaran. Avec des rafales à plus de 200 km/h, le nord-ouest de la France avait été balayé. Quatre personnes sont mortes et plus d'un 1,2 million de foyers avaient été privés d'électricité pendant plusieurs jours.
Le bilan des dégâts matériels était également très lourd, comme dans la commune de La Feuillée dans le Finistère. Là-bas, le toit de l'école du village s'était envolé et depuis, les élèves suivent des cours dans des bungalows le temps que les travaux se terminent. Un an après, au sein de l'établissement scolaire, le toit a laissé place au ciel et la rampe d'escalier est encore gorgée d'eau.
Une vision qui fait "mal au cœur" au maire de la ville Jean-François Dumonteil. L'édile est encore chamboulé quand il se remémore cette nuit du 1er au 2 novembre 2023 : "Ça a été le début d'une longue galère. On a mis en place des bâtiments provisoires, les enfants sont très contents, mais ça ne vaut pas les salles de classe."
S'en suit dix longs mois de démarches avec l'assurance, de recherche d'artisans, de signature de devis. Les travaux ont commencé fin septembre, il y a seulement un mois. La reconstruction de l'école a coûté 330.000 euros, près de la moitié du budget annuel de la commune. En comptant les aides de l'État de 80.000 euros et l'aide de l'assurance, 220.000 euros, il restera entre 20 et 30.000 euros à payer par la mairie.
De quoi soulager le maire : "On est bien remboursés donc ça nous a confortés. Ça a été beaucoup de tracas parce qu'on ne savait pas trop où on allait et on n'a pas de gros moyens. Là, je suis confiant et serein." 26 élèves devraient réintégrer leur école flambant neuve en janvier ou février prochain.
Dans un autre département de la région, les Côtes-d'Armor, une autre toiture avait été soufflée en quelques secondes : celle de l'étable de Christelle, éleveuse de veaux à Plémet. L'agricultrice se souvient avoir eu très peur pour ses animaux : "Les pauvres étaient apeurés. La toiture était tombée mais heureusement, aucun n'a été blessé. C'est ce qui nous a soulagés. Au départ, on ne savait pas quoi faire, on pleurait et puis il a fallu réagir. Le plus important, c'était de sauver les veaux."
L'éleveuse a rapidement évacué ses 270 veaux dans un bâtiment d'un autre éleveur avant de se lancer dans la reconstruction qui a provoqué un bel élan de solidarité. Christelle en est fière et très émue : "Heureusement que j'ai mon mari, mon père, mes enfants, des amis qui ont été là. J'ai aussi reçu énormément de messages de soutien de personnes qui nous disaient : 'Vous allez réussir parce que vous êtes des battants'", raconte-t-elle les larmes aux yeux.
Fin mai, les veaux ont pu enfin réintégrer leurs bâtiments. Un soulagement : "Nous, ce qu'on voulait c'était travailler, notre exploitation, c'est notre vie." Coût des travaux : 125.000 euros, dont 80.000 de l'assurance et 20.000 d'aides de l'État. Il reste 25.000 euros à la charge de l'éleveuse qui préfère rester positive, estimant que "ça aurait pu être pire".
Elle reconnaît cependant que l'année "a été très fatigante" et que le traumatisme est encore là : "Dès qu'il y a un peu de vent, j'ai la boule au ventre." Que ce soit pour son étable ou l'école de La Feuillée, les bâtiments ont été renforcés lors de la reconstruction pour éviter d'autres dégâts à la prochaine tempête. Mieux vaut prévenir que guérir, car avec le changement climatique, ces événements risquent de se répéter de plus en plus souvent.
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