Tension sur la place de la République, à Paris. Une foule qui a répondu à l'appel à manifester, ce samedi 18 février, à l'appel d'associations antiracistes et de syndicats pour protester contre les violences policières et soutenir Théo, jeune homme de 22 ans victime d'une violente interpellation le 2 février à Aulnay-sous-Bois. Quatre policiers ont été mis en examen dont l'un pour viol. 2.300 personnes selon la police, 4.000 à 5.000 selon les organisateurs, étaient rassemblés dans le centre de la capitale.
Dans une atmosphère électrique, plusieurs dizaines de camions de CRS et de la gendarmerie mobile étaient postés sur les différents axes menant à la place. Il fallait ainsi montrer patte blanche pour pouvoir passer les cordons. Craignant des débordements, le préfet de police a interdit dans ce périmètre la vente à emporter et la détention de boissons alcoolisées. Michel Cadot souhaitait ainsi éviter la survenance de violences, comme lors des rassemblements de mercredi et jeudi 16 février, à Bobigny et à Paris.
"On n'oublie pas, on pardonne pas", scandait la foule, remuant une banderole barrée de l’inscription : "De Zyed et Bouna à Théo et Adama, à bas le racisme et la violence d'État". Ce rassemblement parisien était notamment organisé par des associations antiracistes (SOS Racisme, Cran, Ligue des droits de l'Homme...), des syndicats (CFDT, FSU, CGT) et des organisations lycéennes et étudiantes (Fidl, Unef, UNL..).
La situation s'est tendue lors de la dispersion du cortège, quand quelques centaines de personnes ont jeté des projectiles en direction de barrages des forces de l'ordre. Une centaine de manifestants cagoulés ont affronté les CRS pendant près de deux heures. Jets de pierres, pétards, gaz lacrymogène et drapeaux noirs des anarchistes ont pu être observés pendant que la foule criait "Flics, violeurs, assassins".
De quoi méduser des manifestants qui venaient simplement soutenir Théo et réclamer justice. "C'est dommage. Ça gâche toute l'ambiance qu'il y avait... Ça ne fait pas partie de la démocratie et de la République", dit un homme au micro de RTL. Des appels au calme avaient pourtant été lancés durant le rassemblement : "Ne donnons pas de prétexte à ceux qui pensent que nous sommes des violents. Ne leur donnons pas raison".
Plusieurs élus affublés de leur écharpe tricolore se sont greffés au cortège, à l'instar de Noël Mamère ou Jean-Luc Mélenchon. Présent à leur côté, le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, a estimé que "l'affaire Théo n'est pas un fait divers, c'est un problème structurel de violences policières que la France doit avoir la maturité de traiter". Dominique Sopo s'est dit "déçu" de la réunion à laquelle les associations antiracistes étaient conviées lundi à Matignon. "Aucune solution concrète n'a été proposée et aucune mesure que nous avons proposée n'a été reprise", a-t-il regretté. Il s'est dit notamment favorable à un retour de la police de proximité et à l'affectation de policiers expérimentés dans les quartiers populaires.
D'autres manifestations ont réuni environ 250 personnes à Nice, 200 à Poitiers, 150 personnes à Montpellier, 150 à Dijon, où des incidents ont également eu lieu.
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