3 min de lecture
Lauriane, greffée du cœur à seulement 22 ans, dans "Un jour, une vie" sur RTL
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Atteinte d'une "cardiomyopathie hypertrophique du ventricule gauche héréditaire", Lauriane a lutté pendant plus de 22 ans contre cette malformation cardiaque. Cette dernière a emporté son père, mais la jeune fille a pu être sauvée grâce à un greffon il y a presque un an.
Le soir du 16 décembre 2024, cela fait presque 2 ans que Lauriane, atteinte d'une maladie génétique au cœur, attend un donneur. "À 21h30, je reçois un coup de fil. 'Dépêchez vous, venez'", lui dit la voix au téléphone. Son interlocuteur, un anesthésiste-réanimateur de l'Institut Cœur Poumon, lui explique qu'un greffon est disponible, et qu'elle doit venir en urgence pour se faire opérer. "On m'a demandé d'être là d'ici une petite heure. Parce que chaque minute compte", retrace-t-elle. Lorsqu'un cœur est extrait d'un corps, celui-ci peut être conservé "4 à 6 heures", ajoute le cardiologue, Fabien Guez, également invité de RTL.
Arrivée à l'hôpital et après une longue période de préparation, la jeune femme de 22 ans rentre enfin au bloc. Elle est si stressée qu'elle en perd son latin : "je me laissais complètement porter, à tel point que je n'ai même pas pu connecter deux neurones pour trouver une musique (pour la détendre pendant l'opération, ndlr). Et donc, c'est l'anesthésiste-réanimateur qui l'a choisie", se souvient-elle. À 1h30, le chirurgien commence à l'opérer, aidé de 10 assistants. 5 heures plus tard, aux alentours de 6h30, l'équipe médicale a fini sa mission et remballe ses outils.
À son réveil en salle de réanimation, la première chose que Lauriane aperçoit sont ses proches : "il y avait un sas et ma famille était derrière le sas, donc derrière une toute petite fenêtre." L'étudiante leur "fait un pouce en l'air", signe qu'elle va bien. Et malgré quelques complications au sortir de l'opération : vomissements, contractions du cœur insuffisantes - qui ont nécessité le port d'un pacemaker pendant 48h - le sentiment dominant est le soulagement.
"Chaque jour que je vis, c'est un jour de plus pour lui rendre hommage"
dit Laurianne à propos de son donneur
Concernant le donneur, il est, comme le veut la loi, anonyme. Laurianne ne connaît donc pas son identité, mais sait la valeur de son geste et en est éternellement reconnaissante : "chaque jour que je vis, c'est un jour de plus pour lui rendre hommage. Tout ce que j'arrive à accomplir aujourd'hui, je sais que c'est moi, mais c'est aussi grâce à lui".
Aujourd'hui, un an après l'opération, l'étudiante en ingénierie suit un traitement draconien : "J'ai une dizaine de médicaments matin et soir. Et avec des effets secondaires quand même assez importants. Avec la cortisone, j'avais des joues, on aurait dit un hamster". Quant aux effets psychologiques de l'opération, ils ont, eux aussi, été conséquents. "Dans ma chambre d'hôpital, j'avais un vélo. Mais je n'osais pas monter au-dessus de 110 battements par minute (bpm). Alors qu'en fait, si, je pouvais aller au-dessus", raconte Laurianne.
Et si elle a accepté de témoigner aujourd'hui, au micro de Faustine Bollaert, c'est pour aider celles et ceux qui se trouveraient dans sa situation. "Je me suis dit que ça pourrait être intéressant de raconter ce que je vivais au jour le jour. Et aussi, si ça pouvait aider ne serait-ce qu'une personne qui recevait cette nouvelle-là, je voulais que ça puisse le faire. Que cette énergie positive soit contagieuse", concut-elle.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte