"L’éponge, c’est 50 milliards de bactéries" : roi de l'asepsie, il partage ses meilleurs conseils et alerte sur certains produits

Christophe Mercier-Thellier est microbiologiste et hygiéniste. Il est celui qui forme les professionnels aux règles de propreté : du cuisinier au chirurgien, en passant par l’infirmier. Son outil, c’est l’eau, et son ennemi : les bactéries et les saletés. Au micro de Faustine Bollaert, il partage ses meilleurs conseils hygiène pour faire de vous des champions de l’asepsie.

Est-il préférable de se laver le soir ou le matin ? Cette sempiternelle question, nous nous la sommes déjà tous posée. Chacun a choisi son camp, souvent en fonction de son organisation, et non du critère le plus hygiénique. Christophe tranche : "Le soir, c'est mieux, affirme le pro de l’hygiène. Parce qu’on a été beaucoup exposés à plein de contaminations et notamment à du pollen pour les personnes allergiques. Donc, on a du pollen dans les cheveux et on ne va pas dormir avec tous ces pollens et tous ces contaminants dans nos cheveux".

Et si l’on aime prendre des douches le matin et le soir, cela représente-t-il un risque ? "On peut se laver autant de fois qu’on veut dans la journée du moment qu’on n’utilise aucun savon. C’est le savon qui pose un problème. Ce n’est pas le fait d’être sous l’eau". Le savon représente un danger car "il détruit le microbiote cutané. Donc les bonnes bactéries que l'on a sur la peau", explique l’hygiéniste.

L'éponge : un nid à bactéries

Ce n’est pourtant pas l’objet du quotidien le plus dangereux. Celui qui remporte le prix de la saleté, c’est notre éponge, une véritable mine à bactéries selon Christophe : "C’est absolument ignoble. L’éponge, c’est 50 milliards de bactéries par centimètre cube. C’est l’objet le plus sale que vous ayez. Ça collecte les germes. Elles se reproduisent et après, vous les remettez partout en utilisant l'éponge". Et l’hygiéniste de proposer une alternative : "Je dis toujours une microfibre parce que l’éponge, c’est très 19e siècle. La microfibre, c’est plutôt 21e siècle. Donc, la microfibre, on l’utilise, et puis, une fois par jour, on la met au sale. Ça se lave très bien", explique-t-il.

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Même son de cloche avec les savons collectifs. "Ces savonnettes où tout le monde met ses mains dessus, dépose ses microbes avant que d’autres la réutilisent, détaille Christophe tout en proposant une solution : Faisons en sorte qu’elle soit individuelle. Je trouve que ce serait déjà quelque chose de bien à mettre en place". Ou alors "on utilise un pousse-mousse, propose Christophe. Alors après, on me parle d'écologie, oui, mais il n'y a pas d'eau dedans", argumente-t-il.

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