"Il vient face à la petite fille, et il devait s'arrêter devant elle" : il a éduqué un loup pour une scène du film "Les Saisons" sorti en 2016

Il y a quelques années, Christophe Debono a troqué son bâton de berger pour les caméras de films et de cinémas. Mais c'est bien dans l'ombre, et non dans la lumière des projecteurs qu'opère le désormais éducateur animalier. C'est à lui que les réalisateurs font appel quand ils ont besoin d'animaux pour tourner une scène. Fort d'un tableau de chasse bien fourni s'élevant aujourd'hui à 120 films, l'ami des bêtes s'est offert de beaux souvenirs. 

Nous sommes au milieu des années 2010, le tournage du documentaire animalier Les Saisons, chapeauté par Jacques Perrin et Jacques Cluzaud, bat son plein. Christophe Debono, à peine rentré du Sri Lanka, où il a été mobilisé pour le film Amazonia, est sollicité par les deux réalisateurs. Ceux-ci font appel à ses services pour une scène bien précise : "Il y a un loup (nommé Ted, ndlr) qui vient face à une petite fille, et qui doit s'arrêter devant elle. Et elle doit lui donner des os. Mais il n'y a aucun trucage, pas de câblette, pas de fond vert, il y a juste le périphérique de sécurité", reconstitue-t-il. 

Les deux réalisateurs misent sur cette scène, sans artifice, pour renforcer l'aspect authentique de l'œuvre. Mais cela accroît de facto les risques d'accident. L'enjeu est donc grand. L'éducateur animalier est aux aguets. "Christophe était caché derrière un arbre. Je ne sais pas s'il était caché dans le champ ou hors-champ. Mais dès que le loup était un peu trop près de la petite, il bondissait comme un lion", raconte justement Jacques Cluzaud, présent également au téléphone dans Un jour, une vie. 

Grâce à l'excellent travail de Christophe, ayant éduqué Ted en amont du tournage, et grâce aussi à la témérité de la petite fille, la scène s'est déroulée sans encombre. Le film, sorti au cinéma en janvier 2016 a fait un carton : l'œuvre de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud a enregistré près d'un million d'entrées dans les salles obscures. Le pari du naturel a donc été gagnant !

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