En temps de crise énergétique, il faut parfois faire des concessions. Le débat du jour porte sur la vitesse des véhicules sur l'autoroute. Aujourd'hui limitée à 130 km/h, si elle était abaissée à 110km/h cela permettrait une économie annuelle moyenne de 149 € par foyer selon une étude d'Asterès publiée le mardi 6 septembre.
"Tous les automobilistes ont compris aujourd'hui que les prix du carburant suffisent à essayer de consommer le moins possible. Faire des économies d'énergie, ça passe par le souhait de certains de vouloir abaisser leur vitesse pratiquée, ce qui n'a absolument rien à voir avec la limitation de la vitesse autorisée", défend Pierre Chasseray, porte-parole du collectif 40 millions d'automobilistes.
Il souligne les "effets pervers" d'une telle limitation. "Déjà, si la limitation de vitesse baisse, vous avez une probabilité d'être flashé qui est plus forte. Vous avez ensuite un deuxième effet pervers, celui du différentiel en gain de temps entre l'autoroute et le réseau secondaire. Entre une route limitée à 90km/h et une autoroute 110km/h payante, beaucoup d'automobilistes vont se tourner vers les routes nationales. Les gens vont voir réapparaître encore des flux de véhicules devant leurs fenêtres".
C'est une addition de petits gestes combinée avec la taille des gens qui vont pouvoir le réaliser qui va mener vers des changements
Léa Flaco, membre du collectif Pour un réveil écologique
Cette mesure était proposée par la Convention Citoyenne pour le Climat. "On est dans un contexte de crise énergétique. Les limitations de vitesse ont été imposées pendant les chocs pétroliers en 1973. Quand vous avez un problème sur l'approvisionnement, même si pour le moment, on n'a pas de problème car on a réussi à sécuriser nos réserves, vous avez une mesure qui va s'appliquer aux usages du pétrole. La première qui est notée par l'Agence internationale de l'énergie est de réduire la vitesse sur les autoroutes entre 100 et 110 km/h", estime Léa Flaco, membre du collectif Pour un réveil écologique.
"On ne va pas sauver la planète avec un petit geste magique, que ce soit de passer de 130km/h à 110km/h ou interdire les jets privés. Si on avait une solution magique, elle serait déjà appliquée. C'est une addition de petits gestes combinée avec la taille des gens qui vont pouvoir le réaliser qui va mener vers des changements", ajoute Léa Falco.
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