La sécheresse qui a touché la France cet été a engendré une prise de conscience des enjeux environnementaux pour de nombreux Françaises et Français. Tous les secteurs de la société sont ainsi passés au crible "écologique". Et les compétitions sportives sont souvent pointées du doigt. Eau déversée sur le goudron du Tour de France, arrosage des pelouses de golf ou encore l'organisation de la coupe du monde au Qatar : les exemples de scandales écologiques dans l'organisation d'évènements sportifs ne manquent pas.
Dans les lignes du journal Le Monde ce mercredi 24 août, Julia Tasse expose deux prises de conscience sur les enjeux environnementaux de l'organisation de tels évènements sportifs. Premièrement, la chercheuse à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et responsable du programme climat, énergie et sécurité explique que les instances tentent maintenant de s'adapter à de nouvelles contraintes. Deuxièmement, le grand public se rend compte qu'il n'y a plus les conditions idéales pour la pratique du sport.
"Quand on demande à certains secteurs de faire des efforts, est-il juste de faire des exceptions pour d’autres ? À qui est-il plus important de donner accès à une certaine quantité d’eau : l’agriculteur ou le green de golf ?", questionne Julia Tasse.
"Mais les pressions économiques vont faire changer les choses : le prix de l’énergie pour éclairer les stades, de la climatisation, de l’eau, mais aussi de la santé des sportifs exposés à de fortes chaleurs. Jusqu’où peut-on tirer pour respecter ces grands codes universels ?", questionne-t-elle.
Un impact environnemental qui a poussé la skieuse Perrine Laffont à critiquer la construction de nouvelles infrastructures, spécifiquement pour les JO d’hiver de Pékin. "Déjà, les pistes sont à 4h30 de Pékin, on est au milieu de nulle part et il n’y a rien de naturel, toute la neige est artificielle. La station est vraiment créée de toutes pièces, il n’y a aucune culture du sport d’hiver, et l’empreinte carbone est déplorable car les travaux sont démentiels pour des infrastructures qui ne sont pas utilisées par la suite", assure-t-elle à Franceinfo.
Pour polluer moins, il faudrait que j’arrête ma carrière sportive
Sarah Guyot, kayakiste professionnelle.
La kayakiste française Sarah Guyot, après avoir calculé son empreinte carbone à 21 tonnes de CO2 par an, déclarait à l’Obs : "Pour polluer moins, il faudrait que j’arrête ma carrière sportive". Une prise de position extrême mais qui s'explique par l'accumulation des évènements des dernières années.
Durant l'Open d’Australie de janvier 2020, plusieurs joueurs et joueuses ont été victimes de malaise à cause d'une forte température (45°C). Certains ont même été forcés d’abandonner en raison de l’air toxique induit par les mégas feux accrus par le réchauffement climatique.
Pour Michael Ferrini, fondateur du magazine "Ecolosport", "il faudra décaler les Jeux olympiques d’été. Certains lieux qui organisaient les JO d’hiver ne pourront plus le faire. C’est une réalité ". "Les créneaux dans l’année vont se réduire, on ne pourra plus organiser autant de compétitions qu’avant", confie-t-il à la rédaction de Elle.
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