Les
nouvelles mesures sanitaires liées à la Covid-19 ont provoqué la colère des
restaurateurs, des salles de sport, et des élus locaux qui, comme à Marseille,
ont décidé de manifester contre les décisions du gouvernement. Pour l'éditorialiste
Nicolas Domenach, cette opposition met en lumière le fait que les Français n'ont
"pas la culture du dialogue".
Selon lui, "nous
aboutissons très vite à une confrontation entre deux façons de penser".
D'un côté, il y aurait donc l'État décisionnaire et "les élus qui disent
'non non' la décision nous revient". Mais pour Nicolas Domenach,
l'exécutif a "quand même de bonnes raisons" d'agir comme cela. Le Premier ministre Jean Castex leur a dit jeudi sur France 2 : "Vous êtes
soumis à la pression de vos administrés." Sous-entendant qu'ils ne
pouvaient pas prendre de décisions clairvoyantes ?
Comme
Nicolas Domenach, Guillaume Roquette, rédacteur en chef du Figaro Magazine, a
constaté "une confrontation qui est peut-être en train de changer de
nature".
Le gouvernement apparaît comme n'étant pas responsable
Guillaume Roquette
"Avant,
on avait d'un côté les gens raisonnables : le gouvernement et les autorités
sanitaires. Et d'un autre côté, les irresponsables : les gens qui refusaient
d'appliquer les mesures à peu près acceptées par tout le monde." Mais
désormais, "le rapport de force" semble se modifier.
"On
commence à avoir un autre dialogue, plus exactement un autre affrontement,
entre d'un côté des gens qui sont à tort ou à raison perçus comme peureux,
comme trop inquiest, et comme n'étant pas conscients de la réalité. Et de l'autre
côté les réalistes, c'est-à-dire les gens qui disent qu'il faut vivre avec ce
virus."
Selon
Guillaume Roquette, dans ce nouveau cas de figure, c'est l'État qui apparaît
comme irresponsable : "Dans un cas, s'il y a les raisonnables contre les
inconscients. C'est le gouvernement qui l'emporte. En revanche, si l'état
d'esprit est dans un affrontement entre d'un côté les peureux et de l'autre
côté les réalistes, alors c'est le gouvernement qui apparaît comme n'étant pas
responsable."