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Covid-19 : les Français n'ont pas "la culture du dialogue", selon Nicolas Domenach

DÉBAT - L'éditorialiste Nicolas Domenach et le rédacteur en chef du "Figaro Magazine" Guillaume Roquette ont constaté des changements dans la confrontation entre l'État, les élus locaux et les Français vis-à-vis de la lutte contre le coronavirus.

À Marseille, la décision de fermer les bars et restaurants a du mal à passer.
À Marseille, la décision de fermer les bars et restaurants a du mal à passer.
Crédit : NICOLAS TUCAT / AFP
Le débat des éditorialistes
00:07:22
Le débat des éditorialistes
00:07:22
Yves Calvi_
Yves Calvi - édité par Maeliss Innocenti
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Les nouvelles mesures sanitaires liées à la Covid-19 ont provoqué la colère des restaurateurs, des salles de sport, et des élus locaux qui, comme à Marseille, ont décidé de manifester contre les décisions du gouvernement. Pour l'éditorialiste Nicolas Domenach, cette opposition met en lumière le fait que les Français n'ont "pas la culture du dialogue".

Selon lui, "nous aboutissons très vite à une confrontation entre deux façons de penser". D'un côté, il y aurait donc l'État décisionnaire et "les élus qui disent 'non non' la décision nous revient". Mais pour Nicolas Domenach, l'exécutif a "quand même de bonnes raisons" d'agir comme cela. Le Premier ministre Jean Castex leur a dit jeudi sur France 2 : "Vous êtes soumis à la pression de vos administrés." Sous-entendant qu'ils ne pouvaient pas prendre de décisions clairvoyantes ?

Comme Nicolas Domenach, Guillaume Roquette, rédacteur en chef du Figaro Magazine, a constaté "une confrontation qui est peut-être en train de changer de nature".

Le gouvernement apparaît comme n'étant pas responsable

Guillaume Roquette

"Avant, on avait d'un côté les gens raisonnables : le gouvernement et les autorités sanitaires. Et d'un autre côté, les irresponsables : les gens qui refusaient d'appliquer les mesures à peu près acceptées par tout le monde." Mais désormais, "le rapport de force" semble se modifier. 

"On commence à avoir un autre dialogue, plus exactement un autre affrontement, entre d'un côté des gens qui sont à tort ou à raison perçus comme peureux, comme trop inquiest, et comme n'étant pas conscients de la réalité. Et de l'autre côté les réalistes, c'est-à-dire les gens qui disent qu'il faut vivre avec ce virus."

Selon Guillaume Roquette, dans ce nouveau cas de figure, c'est l'État qui apparaît comme irresponsable : "Dans un cas, s'il y a les raisonnables contre les inconscients. C'est le gouvernement qui l'emporte. En revanche, si l'état d'esprit est dans un affrontement entre d'un côté les peureux et de l'autre côté les réalistes, alors c'est le gouvernement qui apparaît comme n'étant pas responsable."

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