Un déconfinement mi-mai, voire en juin ? C'est l'hypothèse d'un étude menée par une équipe de recherche de l'Inserm publiée dimanche 12 avril. Selon celle-ci, les conditions sont encore loin d'être réunies pour permettre une fin de confinement efficace.
Dans le rapport repéré par Le Monde, Vittoria Colizza et Pierre-Yves Boëlle, tous deux chercheurs à l'Inserm, ont évalué l’impact du confinement en Île-de-France depuis la date de son instauration le 17 mars. Ils estiment qu'au 5 avril, 1 à 6% des habitants de la région a été contaminée, soit une proportion très basse par rapport à l'objectif d'immunité collective. Celui-ci est atteint lorsqu'au moins deux-tiers d'une population a été confrontée au virus.
Attention, ce travail qui se base uniquement sur les données de la région francilienne, "n'est pas directement applicables aux autres régions", prévient l'étude. Par ailleurs, il "ne constitue pas une tentative de prédiction, explique Vittoria Colizza au quotidien, mais présente une évaluation des effets de différents scénarios, tenant compte du type de mesures plus ou moins contraignantes et du moment où elles seraient appliquées."
Selon l'étude intitulée "Résultats attendus du confinement en Île-de-France et possibilités de sorties", le déconfinement ne pourrait être envisagé qu'en cas de dépistage et de mise à l'isolement systématique des personnes porteuses du covid-19 et de leur entourage.
Par ailleurs, les mesures de distanciation sociale devraient durer, ce qui signifie que les établissements scolaires resteraient fermés et que les personnes âgées seraient maintenues confinées.
Dans tous les cas, l'étude prône un déconfinement qui se ferait de manière graduelle, sous peine de complètement saturer le système de santé - plus qu'il ne l'est déjà. Seule une partie de la population actuellement en télétravail ou en chômage partiel pourrait ainsi retourner sur son lieu de travail, avant que le déconfinement ne soit total.
Il faut éviter une deuxième vague d'épidémie trop importante. "En l’absence d’interventions lors du second pic, les besoins en lits de soins intensifs seraient quarante fois supérieurs aux capacités du système dans la région, selon le modèle", explique ainsi Le Monde.
Vittoria Colizza insiste auprès du quotidien : il faut profiter du prolongement du confinement pour élaborer une stratégie rigoureuse de sortie de crise. Un sujet sur lequel Emmanuel Macron doit justement s'exprimer lundi soir à la télévision.
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