À l'issue du Conseil de défense, le gouvernement a annoncé, ce mercredi 22 septembre, le maintien du passe sanitaire dans tous les départements. Pourtant, certains élus appellent à son assouplissement. Alors que l'épidémie recule, nombreux sont ceux qui se demandent si le moment d'alléger les restrictions sanitaires en vigueur n'est pas venu.
D'après une enquête RTL, sur 21 présidentes ou présidents de départements classés en vert par les autorités, seuls 8 ont confié qu'ils souhaitaient un allègement des mesures. De fait, ces régions affichent des taux d’incidence inférieurs à 50. En revanche, aucun d’entre eux ne demande la suppression du passe sanitaire.
Par exemple, la présidente du département de Maine-et-Loire a évoqué la possibilité de supprimer le passe sanitaire pour l’accès aux terrasses des bars et restaurants. Le président de la Somme estime lui qu’un allègement des restrictions sanitaires est possible à la condition que la vaccination des personnes isolées ou fragiles soit intensifiée. L’allègement des protocoles est également demandé dans la Nièvre, la Saône-et-Loire, l'Orne ou la Charente-Maritime.
Les présidents ou présidentes des autres départements ont préféré ne pas répondre à nos questions tandis que certains ont déclaré être réticents à un assouplissement des règles sanitaires, estimant qu’il est encore beaucoup trop tôt.
Certains estiment qu’il est plus judicieux d’attendre que le taux de vaccination soit plus élevé, notamment chez les plus jeunes. Par exemple, dans la Meuse, il est inférieur à la moyenne nationale. En conséquence, le président du département Jérôme Dumont estime qu'il est prématuré d'alléger les mesures en vigueur. "Il faut attendre encore un peu, un mois ou deux, le taux de vaccination n'est pas assez élevé", a-t-il déclaré.
De fait, les élus constatent déjà sur le terrain une tendance au relâchement notamment dans le port du masque. Annoncer solennellement la levée du passe sanitaire pourrait envoyer un mauvais signal et risquer d’entraîner un relâchement encore plus grand du respect des protocoles imposés dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de coronavirus.
Des élus avancent un autre argument intéressant : en se rapprochant de la saison hivernale, les médecins redoutent des épidémies plus importantes que d'habitude (gastro, grippe…) parce qu'on se lave moins les mains par exemple, puisqu'il n'y a pas eu d'épidémies l'hiver dernier. Maintenir les gestes barrières permettrait donc de freiner le développement de ces épidémies qui peuvent être dangereuses. Pour rappel, une épidémie de grippe peut tuer 15.000 personnes en une saison. Il serait aussi possible de supprimer le passe sanitaire pour les 12-18 ans dans les départements où le taux d'incidence est inférieur à 50.
Rappelons qu'en France, le taux de vaccination est élevé : 86%. Le nombre de nouveaux cas est en forte baisse, y compris chez les enfants. Dans le monde, l’épidémie continue de progresser mais la situation globale est encourageante. En Europe, la pandémie freine presque partout et dans les pays vaccinés, encore plus.
Mais, l'hiver arrive, propice au développement du virus, les gens se retrouvent enfermés. De plus, l'immunité collective n'est pas atteinte, le virus circule et les personnes qui ne sont pas vaccinées peuvent souffrir de formes graves. C'est ainsi que naissent les nouveaux variants, rappellent les scientifiques qui appellent à la prudence. C’est pour cela qu’il ne faut pas encore crier victoire.
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