Ils sont capables de détecter des explosifs, des drogues, certains
cancers. Les chiens pourraient désormais être capables de détecter le coronavirus.
Des essais ont lieu depuis une semaine à l’École nationale vétérinaire d'Alfort dans le Val-de-Marne. Les premiers résultats sont encourageants.
Ce sont les brigades cynophiles de pompiers qui s’entraînent.
Les chiens sont entraînés à partir d’un petit prélèvement de sueur effectué sur
plusieurs malades de coronavirus. Un prélèvement qu’ils vont devoir repérer à l’aveugle
au fil des jours d’exercice.
Le professeur Dominique Grandjean, de l’École nationale vétérinaire d'Alfort, pilote cette étude et est plutôt optimiste au regard des facultés assez infinies du nez de ces chiens renifleurs. "Les chiens de sapeur-pompiers sont des chiens qui sont habitués à faire de la recherche de personnes ensevelies ou égarées," explique-t-il.
"Il faut seulement leur apprendre à se focaliser sur une suite de prélèvements qui sont alignés. Si on prend un chien de recherche d’explosifs par exemple, il a une quarantaine de molécules dans le nez, on lui en met une de plus chaque jour en fonction des capacités du chien," précise le Pr Grandjean.
Pour la recherche du coronavirus depuis quelques jours en
Seine-et-Marne, Lesco, Maïca, Loki, Fidji et Jet, cinq malinois des
sapeur-pompiers du département sont entraînés par leurs maîtres.
Le commandant Alexandre Jouassard du SDIS 77 explique en quoi consiste cet exercice. "Dans les essais qui sont menés en ce moment, on a quatre portoirs. Sur ces portoirs il y a un seul bout de prélèvement de Covid-19 et les trois autres ont d’autres odeurs. Le but est de travailler pour que le chien caractérise cette odeur et s’arrête devant," argumente le commandant.
Les premiers entraînements sont encourageants. Les chiens vont ensuite être mis en situation sur des personnes porteuses du prélèvement. Pas de résultat garanti encore à 100%. L’espoir du Pr Grandjean est d’utiliser ces chiens dressés en plus des tests lors du déconfinement.
"Cela peut permettre
aussi de faire des contrôles aux frontières, dans les aéroports, ou au débarquement
des paquebots. Après ce sera aux autorités de décider si elles s’en servent ou
pas. Si on veut faire de la détection de masse, on a tout intérêt à avoir des
chiens qui sont capables de passer dans une file de personnes et s’asseoir
devant la personne qui est positive," affirme le professeur.
Cette étude est menée en tout sur une centaine de chiens dans
une dizaine de pays à travers le monde, laissant espérer des résultats dès
la fin du mois.
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