Aujourd’hui encore, la responsabilité et les contraintes de la contraception reposent essentiellement sur les femmes… mais cela pourrait bientôt changer ! Actuellement, elles disposent de nombreuses solutions : la pilule, le stérilet, le patch, l'implant, l'anneau vaginal, le diaphragme ou encore les gels et ovules spermicides.
Mais pour les hommes, le choix est bien plus réduit : il y a le préservatif et la vasectomie technique, encore peu courante. Cette opération chirurgicale consiste à obturer les canaux déférents où passent les spermatozoïdes. Très efficace, cette technique n’est pourtant pas réversible à 100%. Le préservatif reste donc le seul moyen de contraception masculine temporaire.
Par conséquent, des chercheurs ont essayé de développer une pilule pour les hommes. Des traitements contraceptifs à base
de testostérone ont été testés, car la production des cellules reproductrices est gouvernée par des hormones. Ils fonctionnent, mais seulement plusieurs mois après le début des traitements, qui se font sous forme d’injections régulières.
Entre
temps, la contraception thermique est apparue. Comme les
spermatozoïdes sont produits à la température de 34 degrés, l’idée est d'empêcher leur production en gardant les testicules bien au chaud à l’aide d’un slip spécial. Cette technique fonctionne très
bien, mais le sous-vêtement doit être porté en permanence, ce qui peut être contraignant.
Récemment, un laboratoire américain a lancé les essais cliniques d’un implant contraceptif révolutionnaire : le blocage mécanique des spermatozoïdes. Il s’agit d’un gel que l’on injecte dans le canal déférent et qui bloque les spermatozoïdes. Au bout d’un an, ce gel se résorbe et a l'avantage de ne pas perturber l’équilibre hormonal de l’homme.
Pas de panique, cette solution n'empêche pas d'éjaculer durant un rapport sexuel. Le sperme est composé à 20% de spermatozoïdes et de 80% d'un liquide secrété par la prostate et les vésicules séminales, qui continue à se déverser dans l’urètre. Le sperme éjaculé est simplement dépourvu de spermatozoïdes.
Ce produit est actuellement en phase d'essais cliniques, dont les premiers résultats sont attendus en 2023, avant d’autres essais à plus grande échelle. On croise les doigts pour que les femmes ne soient plus les seules à subir les contraintes de la contraception.
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