Jeudi 9 septembre 2021, Olivier Véran, ministre de la Santé, annonçait la gratuité de la contraception pour toutes les femmes de moins de 26 ans. Sur le site du ministère, on peut lire : "Afin de faciliter l'accès des jeunes femmes à la contraception, la prise en charge intégrale des frais liés à la contraception dès le 1er janvier 2022 concerne toutes les femmes jusqu'à l'âge de 26 ans et non plus seulement les mineures".
Si cette loi concerne bien toutes les femmes de moins de 26 ans, elle ne concerne pas toutes les contraceptions, ni même tous les actes médicaux. "Toutes les contraceptions féminines seront prises en charge par l’Assurance-maladie, sans distinction " annonçait en premier lieu le ministre de la Santé.
Pourtant, on a appris plus tard que seuls le stérilet, l'implant, le diaphragme et la pilule seraient remboursés. Les préservatifs masculins et féminins, les crèmes spermicides, les patchs et les anneaux vaginaux ne sont donc pas concernés par la mesure.
Là où il y a méprise, c'est sur les différences entre les générations de pilules : la première et la deuxième sont remboursées alors que la troisième et la quatrième ne le sont pas. Pour savoir à quelle génération appartient sa pilule, il suffit de taper son nom sur Internet. Or, plus aucune pilule de première génération n'est autorisée à la vente depuis 2016.
Comment faire si la pilule que vous prenez depuis des années n'est pas de la deuxième génération ? En général, les pilules de troisième et quatrième générations ne sont pas prescrites en première instance, à moins que celles deuxième génération ne conviennent pas. La génération de pilule prise n'est donc pas un choix personnel. Elle est déterminée par des raisons médicales. Pour les femmes concernées qui souhaitent voir leur contraception remboursée, il faudrait donc changer de méthode contraceptive.
"Il y aura une prise en charge de la contraception hormonale, du bilan biologique qui peut aller avec, de la consultation de prescription et de tous les soins qui sont liés à cette contraception, jusqu’à 25 ans, à compter du 1er janvier 2022", avait annoncé Olivier Véran.
Mais là encore, c'est un petit peu plus compliqué que ça. Tout d'abord, d'après le Syngof, le syndicat des gynécologues médicaux et des gynécologues obstétriciens, publics et privés, le remboursement de consultation pour la contraception n'est valable que pour une consultation par an. Or, quand il est question de trouver la contraception qu'il convient, des rendez-vous sont fixés plusieurs fois par an. Pour une contraception hormonale, le corps met 6 mois à s'adapter. Si une contraception hormonale ne convient pas, il faut donc y aller au moins deux fois dans l'année. De plus, certains médecins dépassent largement les honoraires.
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