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Colère des agriculteurs : quels sont les syndicats représentatifs de la profession ?
Peu connus du grand public, aux revendications et sensibilités politiques différentes, les syndicats agricoles sont à l'origine de la mobilisation des agriculteurs.
Un convoi d'agriculteurs durant le mouvement de colère
Crédit : Ed JONES / AFP
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FNSEA, Jeunes agriculteurs, Confédération paysanne, Coordination rurale : qui sont les syndicats dont on entend parler depuis le début du mouvement des agriculteurs, et qui représentent-ils ?
La Fédération nationale des syndicats d'exploitants (FNSEA) et son pendant pour les adhérents de moins de 35 ans, Jeunes agriculteurs (JA), sont majoritaires. Tous les six ans se tiennent des élections en chambres d'agriculture. La dernière, en 2019, a vu la victoire de la FNSEA et de JA, qui ont remporté 55% des voix. La prochaine élection aura lieu en 2025, ce qui peut peut-être, en partie, expliquer le mouvement actuel puisque les syndicats sont en pleine campagne électorale.
Le poids des syndicats majoritaires est énorme car les chambres d'agriculture ont beaucoup d'argent à gérer et ont un rôle de conseil, notamment sur les pesticides et sur l'eau. Il y a donc un enjeu politique qui fait qu'aujourd'hui, chacun montre les muscles.
La Coordination rurale (CR), à droite de la FNSEA, a récolté 21% des voix en 2019 ce qui en fait le deuxième syndicat. Il se bat pour la suppression des normes européennes et ses revendications sont souvent citées par le Rassemblement national (RN).
La Confédération paysanne, à gauche, syndicat de José Bové, porte des revendications qui concernent entre autres les petits exploitants, le bio et les normes écologiques.
Des revendications différentes mais une colère commune
Les revendications sont donc différentes selon les syndicats. Sur les normes écologiques par exemple, la FNSEA veut la suppression de toutes les normes pour construire des bassines quand, au contraire, la Confédération paysanne se bat pour leur interdiction.
Mais, malgré les oppositions, tous ces syndicats se retrouvent sur les mêmes barrages, ce qui montre l'ampleur de la colère des agriculteurs. Ils se retrouvent sur certaines questions dont celle des revenus ou celle des rapports avec la grande distribution.
Les revendications sont nombreuses et différentes selon les régions, les filières et au sein même de la FNSEA. Cependant, dans la majorité des cas, c'est bien ce syndicat qui est à la manoeuvre des actions que l'on voit aujourd'hui. C'est lui qui veut bloquer Paris quand la CR, elle, appelle à bloquer Rungis.
Il y a 9 ans, 1000 tracteurs étaient entrés dans Paris à l'initiative de la FNSEA et avaient convergé vers la place de la Nation. Le gouvernement s'en était alors sorti avec un chèque de 3 milliards d'euros.
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