La colère des agriculteurs ne faiblit pas, malgré plusieurs annonces faites par le gouvernement. Il faut dire que dans le monde agricole, les problématiques sont diverses. Au total, 122 revendications différentes ont été recensées. Mais quelles sont les revendications principales ?
La problématique des terres en jachère est celle qui revient le plus souvent parmi les agriculteurs et figure comme un point de crispation important. Ces derniers ont en effet l'obligation de mettre en jachère une partie de leur terrain, même s'ils sont labourables.
"En France il y a 20 millions d'hectares labourables", explique Fabien Frebourg, céréalier dans l'Oise. "Cela fait 800.000 hectares de jachère. Il y a de plus en plus de personnes à nourrir en France mais on nous impose de laisser les terres en friche !" Et 4 % des terres en moins, cela fait forcément moins d'entrées d'argent pour les agriculteurs.
L'accès à l'eau est également un problème rencontré par les agriculteurs, notamment pour les céréaliers. "L'eau est primordiale pour nous", affirme Dorian, installé en Beauce. "Chez nous, on irrigue depuis les années 1976 et les premières grosses sécheresses."
L'accès à l'eau est donc l'assurance d'avoir une production correcte et régulière toute l'année, surtout avec des cultures légumières comme les oignons ou les betteraves à sucre, ces dernières permettant de produire du sucre français. "Aujourd'hui, on a des quotas qui sont assignés pour les exploitations", explique l'agriculteur.
"Ensuite, on est régularisé en fonction du niveau de la nappe." Le monde agricole craint donc que les hivers secs à répétition entament ce quota et empêche d'arroser correctement les cultures. L'eau est donc vitale pour la survie des exploitations.
Beaucoup d'agriculteurs évoquent également la concurrence déloyale entre plusieurs pays européens, comme dans le cas des betteraves. Une autre revendication souhaiterait que les normes soient modifiées, notamment en France, sur l'utilisation des insecticides.
"On n'a pas le droit aux néonicotinoïdes, on est obligé de retraiter pour les pucerons dès qu'ils arrivent", soulève Roger Vannier, agriculteur betteravier dans l'Oise. "Les autres pays européens ont le droit et en France, on ne peut pas. On est 28 pays, on doit être sur la même longueur d'onde. Lorsque l'on aura une trame bien définie, on rentrera chez nous !"
Aujourd'hui la France importe des centaines de milliers de tonnes de sucre, issues de betteraves, notamment depuis l'Ukraine. Le marché est donc inondé dans l'Hexagone et les agriculteurs français n'arrivent donc pas à suivre face aux différences de normes dans les autres pays, causant là encore un manque à gagner.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte