2 min de lecture
Chikungunya : qu'est-ce que le dispositif "FR-Alert" déclenché à Antibes ?
Mercredi 24 septembre, un message a été envoyé par le biais de FR-Alert aux personnes se trouvant à Antibes. Le dispositif sert à prévenir les populations en cas de danger et a été utilisé pour lutter contre le chikungunya.
Le moustique tigre propage la dengue, le virus Zika ou encore le chikungunya.
Crédit : EID MEDITERRANEE / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Depuis juin 2022, le dispositif FR-Alert permet d'alerter et d'informer des populations qui se trouvent dans une zone de danger. "Si vous vous trouvez dans l’une des zones concernées par un danger imminent, vous pourrez recevoir une notification accompagnée d’un signal sonore spécifique, même si votre téléphone portable est en mode silencieux", explique le gouvernement sur son site.
Cette notification est envoyée automatiquement, sans installation préalable sur le téléphone en cas de danger naturel, industriel, sanitaire ou terroriste. En fonction de la marque du téléphone, de l'opérateur et de l'endroit, des délais de notification de cette alerte peuvent être constatés.
Dans le cadre de la lutte contre le chikungunya, la préfecture des Alpes-Maritimes a utilisé ce dispositif, mercredi 24 septembre. À 10 heures, les personnes présentes à Antibes ont reçu une alerte concernant les cas de chikungunya dans la ville.
La commune d'Antibes est touchée par un foyer autochtone de chikungunya sans précédent en France métropolitaine. Au mardi 23 septembre, la préfecture des Alpes-Maritimes a recensé 103 cas autochtones à Antibes sur un total de 140 dans les Alpes-Maritimes et 312 dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. De nouveaux cas continuent d’être signalés.
La mairie a lancé une série d'actions
La transmission du virus est liée à la piqûre du moustique tigre, très présent dans le département. Le message partagé par FR-Alert est accompagné de conseils pour se protéger des piqûres de moustiques. Il est aussi recommandé de consulter un médecin en cas de symptômes (fièvre élevée, douleurs articulaires, éruption cutanée).
Maux de tête, fièvre, courbatures, plaques rouges… Une famille qui a contracté le chikungunya avant la rentrée scolaire a mis une semaine pour se remettre. "Mon conjoint n'a pas pu se lever pendant une journée entière, il avait vraiment du mal à marcher. Moi, j'ai dormi le lendemain la journée entière aussi. Encore aujourd'hui, il y a un peu des douleurs articulaires, je n'ai pas l'impression que ce soit totalement passé", explique la femme qui a été malade.
Pour limiter la propagation, la mairie a lancé une série d'actions : porte-à-porte, SMS d'alerte, opérations de démoustication. Ces mesures rassurent les habitants d'Antibes. "On fait de l'information pour que les gens évitent de laisser les pelouses trop arrosées, ne mettent pas de bols dans leur terrain, lavent leurs gouttières, évitent de laisser les coupelles sous les plantes", a indiqué Éric Duplay, adjoint au maire en charge de la santé publique d'Antibes.
La préfecture des Alpes-Maritimes craint de nouvelles contaminations et se mobilise avec la mairie.
