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Chat errants, chiens abandonnés, animaux maltraités... Que contient le nouveau plan national pour le bien-être des animaux de compagnie ?
Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a rendu public ce mercredi 22 mai le plan national pour améliorer le bien-être des animaux de compagnie, avec comme objectif final de mieux intégrer l’animal de compagnie dans notre société.
Un chien et un chat (illustration)
Crédit : JOSEPH EID / AFP
En France, 31% des propriétaires de chiens et de chats estiment que les dirigeants politiques ne portent pas assez le sujet de la cause animale, d'après une récente enquête menée par YouGov pour Ultima en mars dernier. Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a rendu public ce mercredi 22 mai le plan national pour améliorer le bien-être des animaux de compagnie.
L'objectif : mieux intégrer l’animal de compagnie dans notre société (ce serait formidable) et pour cela, impliquer les acteurs de la protection animale, les vétérinaires et les professionnels du secteur.
Alors que contient ce plan ? Il s'agit un plan d’action qui a 3 volets principaux : la prévention et la lutte contre la maltraitance animale, contre les abandons, et également une meilleure gestion des animaux errants, surtout les chats.
Redéfinir les abandons pour mieux les comprendre et les prévenir
La lutte contre les abandons est primordiale surtout à quelques semaines du début des grandes vacances ! Il faut déjà comprendre ce qu’est et ce que représente l’abandon en France afin de savoir comment agir au mieux. Est-ce que céder son animal pour cause médicale est un abandon au même titre que céder son animal à un autre propriétaire ou à un refuge ?
Chaque année on parle de 100.000 animaux abandonnés, mais il n’y a aucun recensement précis, c’est un chiffre qui circule depuis longtemps mais qui serait largement erroné puisqu’on serait plutôt autour des 200.000 abandons ! Il est nécessaire de pouvoir faire une photographie précise de ce qu’est l’abandon en France.
L’objectif sera aussi de s’attaquer à un gros chantier : celui des molossoïdes (les staff par exemple) et des malinois qui sont les types de chiens les plus représentés au sein des refuges. Pourquoi, et comment lutter contre cela ? Une expertise a été initiée à ce sujet.
Responsabiliser encore plus l'acquisition d'un animal de compagnie
Évidemment, il faut prendre le problème à la base. Alors ce plan gouvernemental va continuer à soutenir toutes les actions de sensibilisation et d’information du grand public à l’adoption responsable : l’importance de l’identification, du respect des besoins de l’animal, l’alerte sur les animaux hypertypés...
Depuis l’an dernier, tout nouvel adoptant doit avoir signé un certificat d’engagement, qui prouve qu’il a pris connaissance de ce qu’implique d’avoir un animal de compagnie, un chien ou un chat, et qui doit être remis après un délai de réflexion de 7 jours auprès de l’éleveur par exemple. Une disposition qu'il est facile de contourner. L’idée est donc d’aller encore plus loin, en mettant en place un "parcours d’acquisition responsable" pour prévenir les achats impulsifs.
D'autres mesures pour aider les collectivités et les associations, mais les financements seront-ils suffisants ?
Voici quelques autres mesures intéressantes :
- Mieux encadrer la profession d’éducateur canin, car aujourd’hui il ne faut pas grand chose pour s’installer aux yeux de tous sans être vraiment compétent. Les métiers en lien avec les animaux sont souvent des métiers passion mais peu sont officiellement reconnus.
- Soutenir les collectivités territoriales et les associations de protection animale locales, dont beaucoup, les plus petites mais qui maillent tout le territoire, fonctionnent difficilement avec très peu de dons, des bénévoles…
- Soutenir la stérilisation des chats errants
- La création d’un fond en faveur de la protection animale, France Protection Animale, alimenté par des dons émanant d’entreprises.
Beaucoup de bonne volonté, mais il va falloir de l’argent pour tout ça et l’association Solidarité Peuple Animal relève que l’accompagnement financier de toute cette prise de conscience, salutaire, risque de manquer… D'autres associations dénoncent un manque d'ambition et de considération des petites associations.