Il ne reste plus que 48 heures à la CGT pour trouver un successeur à Philippe Martinez. Et dans la salle du congrès de Cournon-d'Auvergne, à deux pas de Clermont-Ferrand, la tension monte. Pour l'heure, trois candidats au poste de secrétaire général se sont fait connaître :
- la discrète Marie Buisson soutenue par un Philippe Martinez fragilisé. Cette professeure en lycée professionnel incarne la ligne sociale-écolo de la CGT.
- sa principale concurrente est Céline Verzeletti, qui a le soutien des grosses fédérations de la chimie, ou encore des cheminots.
- et enfin, il y a Olivier Mateu, secrétaire départemental de la fédération des Bouches-du-Rhône. Il est partisan d'une ligne dure et radicale.
Une vision bien opposée à celle de la CGT, mais le délégué syndical se rassure : "Je pense que l'on est à 90 % d'accord sur tout, affirme-t-il. Mais comme on est des Latins, parfois le ton monte. Pour autant, ce n'est pas un problème et à la fin, on va trancher par un vote." Vote dont les résultats seront dévoilés vendredi 31 mars au matin.
Mais alors, en plein conflit sur la réforme des retraites, l'issue de ce vote peut-elle faire changer le discours porté par la CGT ? Eh bien oui, si c'est la ligne dure qui l'emporte, car Céline Verzeletti n'est pas pour une médiation avec le gouvernement. Olivier Mateu, lui, accepterait un rendez-vous avec Élisabeth Borne, mais, sous conditions : "Y aller alors que le retrait de la réforme des retraites n'est pas annoncé est, à mon sens, inutile et contre-productif", déclare-t-il.