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Des batailles avec "8.500 personnes" : féru d'histoire, il participe à des reconstitutions historiques

Pour Laurent, l'Histoire ne se raconte pas, elle se vit. Depuis plus de 30 ans, il se passionne pour les reconstitutions historiques. Il a participé à des reconstitutions d'envergure, comme la bataille de Waterloo. Au micro de Faustine Bollaert, Il dévoile les coulisses de cette passion pas comme les autres.

Un homme en costume de Napoléon lors d'une reconstitution historique au Château de Versailles le 11 septembre 2021

Crédit : Ludovic MARIN / AFP

Bataille de Waterloo, de Sedan... Laurent est spécialiste des reconstituions historiques !

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Eugène Duval

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Laurent est un féru de reconstitutions historiques depuis 29 ans. Duc de Bourgogne, mafieux, aviateur du 20e siècle... Il revêt ses différents costumes au gré des événements historiques qu'il reconstitue avec son association. Au micro de Faustine Bollaert, il vous emmène dans les coulisses de ce phénomène singulier.

Voilà 29 ans que Laurent foule les "champs de bataille", fusil factice en main et costume d'époque sur les épaules. Ce peintre décorateur de métier, consacre la plupart de son temps à son autre passion : la reconstitution historique.

"On se retrouve avec plusieurs associations sur un même champ de bataille. On vit comme à l'époque, on s'habille comme à l'époque du vendredi jusqu'au dimanche soir", définit-il. Ces manifestations historiques sont loin d'être un phénomène marginal : "Ça peut aller jusqu'à 8.000, 8.500 personnes", chiffre-t-il. 

Avec son association, Le fil de l'histoire, Laurent a par exemple reconstitué la bataille d'Austerlitz, qui a vu Napoléon 1er triompher face aux forces austro-russes. "À partir du samedi matin, tous les téléphones portables sont coupés et on part en reconstitution : on change d'époque", explique-t-il. Dans cette parenthèse historique, aucune triche n'est tolérée. Les participants jouent le jeu jusqu'aux prénoms, eux aussi, revisités et adaptés à l'époque "On ne m'appelle pas Laurent en reconstitution, on m'appelle la bouffarde",confie-t-il, tout en précisant qu'il a hérité de ce surnom car il fume une pipe. 

Des batailles parfaitement mises en scène

Ce qui fait le sel de ces rassemblements sont bien sûr les combats. Sur le "champ de bataille", chaque geste, chaque placement, chaque costume est calculé, laissant peu de place à l'improvisation. "Chaque association représente un régiment. Nous, on est les grenadiers à pied de la vieille garde, vous avez des gens qui font partie de la ligne, vous avez des gens qui font partie de la cavalerie, des gens qui font partie de l'artillerie... Et tout le monde se retrouve sur le même terrain", détaille-t-il, avant d'ajouter que certains soldats feintent même la mort.

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L'immersion est totale et se poursuit jusqu'aux repas : "On fait ce qu'on appelle la soupe du grognard. C'est un gros chaudron, et on met tout ce qu'on trouve, on fait cuire ça pendant trois heures. Et on mange comme à l'époque". Lorsque l'événement se termine, chaque reconstituteur récupère son téléphone et reprend sa vie normale, en attendant la prochaine session.

Tout cela a un coût. Pour les costumes et les accessoires "reproduits comme à l'identique", précise Laurent, il faut compter en moyenne 1.500 euros. La note peut vite grimper si, comme le peintre décorateur, vous incarnez plus de 30 personnages et autant de costumes différents ! 

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