Bretagne : le dernier fabricant de masques chirurgicaux met la clé sous la porte

À cause de la concurrence chinoise, le dernier fabricant breton de masques chirurgicaux met la clé sous la porte. Il s'agît de l'usine Klap, installée à Ploufragan en Bretagne, fermant définitivement dans la soirée du 17 avril 2025, laissant 12 salariés sur le carreau. 

Les commandes ne suivaient plus depuis la fin de la crise sanitaire. Cette vaste usine ultramoderne fournit ses ultimes masques. Pendant la pandémie, la production était phénoménale, "On travaillait 6 jours sur 7, on produisait à peu près 700.000/800.000 masques par semaine", explique Nicolas Bougault, directeur de Klap. "Il y a encore un mois, on fabriquait 200.000 masques par semaine", ajoute celui-ci.

Les équipements dernier cri français ont été conçus à Saint-Étienne. "On a des lignes aujourd'hui qui sont entièrement automatisées, il y en a très peu en Europe comme celle-ci", décrit Nicolas Bougault.

Une concurrence asiatique redoutable et fatale pour l'usine

"Ça ne suffit pas pour concurrencer le marché asiatique, puisque aujourd'hui notre coût de revient est parfois supérieur à certains prix de vente de produits asiatiques", déplore le directeur de l'usine. 

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Cette fermeture est vécue par Florian, employé et le patron, comme une véritable injustice. "Psychologiquement, forcément, on se prend un coup derrière la tête, c'est du savoir-faire qui est perdu. Je fais des démarches pour rechercher d'autres emplois", raconte Florian.

"On est monté jusqu'à 45 salariés, nous ne sommes plus qu'à 12, et 12 c'est encore de trop. C'est un gâchis, c'est une désillusion, c'est beaucoup de tristesse", affirme Nicolas Bougault. La forte concurrence tricolore, une quarantaine d'entreprises, explique également cette chute. 

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