Depuis six jours en Bretagne, des milliers de personnes ont vu l'eau s'infiltrer à l'intérieur de leur maison. Ils ont même dû parfois partir, quitter leurs habitations. Vues du ciel, l'étendue des dégâts est impressionnante. Les hommes des forces aériennes de la gendarmerie nationale font régulièrement des missions de reconnaissance à bord d'un hélicoptère.
Avant de décoller, le commandant Barré fait le tour de son EC-135 posé sur le tarmac de la base militaire de Rennes. Le chef d'escadron vérifie chaque partie de son hélicoptère bleu et blanc. "Ce soir, on utilise en équipement un phare de recherche et une caméra. Et donc on regarde si elles sont bien avionnées sur la machine", explique-t-il.
Tous les voyants sont au vert pour ce vol de nuit. Une heure de survol au-dessus des zones touchées par les inondations pour "détecter, surveiller toutes les maisons isolées, les bâtiments publics et également les entreprises afin de voir s'il y a des actes malveillants qui ne sont pas en cours d'être effectués", explique le commandant.
Son plan de vol scotché sur la cuisse, l'adjudant Thomas s'installe au poste de pilotage. Sur la banquette arrière, l'adjudant Christophe le mécanicien et opérateur s'occupent de diriger la caméra thermique et le phare longue portée. "Cet écran-là, c'est un répétiteur. La personne qui est à l'avant peut voir ce que je suis en train de filmer. Et grâce à ça, il va venir me guider sur un endroit que lui désire. Vous avez au milieu de l'écran un petit curseur, comme sur les jeux vidéo", explique-t-il.
Grâce à cet équipement, les gendarmes peuvent savoir s'il y a des personnes à l'intérieur de ces bâtiments. "On les verra s'ils sont en face des fenêtres. La thermie verra le premier obstacle qui est chaud", explique Christophe.
Une précision qui permet d'identifier un lapin en pleine nuit, et cela, à plus de 450 mètres de haut. Pendant une heure, l'équipage, remonte la vilaine de Redon à Rennes. Sous nos pieds, des étendues d'eau à perte de vue, des maisons englouties sous un épais liquide boueux.
Aucune intervention ce soir-là, mais c'est parfois le cas. Samedi dernier, par exemple, les forces aériennes sont intervenues lors d'une opération de surveillance. "Il y avait encore des gens isolés dans leurs habitations et donc en collaboration avec les pompiers et les unités de gendarmerie, on a guidé vers ces gens qui tentaient de récupérer des affaires chez eux, mais qui se mettaient en danger", raconte le commandant.
C'est là tout l'intérêt et la force de cet escadron. Depuis les airs, les hommes du commandant Barré orientent, guident les gendarmes et pompiers au sol. Ce sont des yeux extrêmement précieux dans ce genre de catastrophe naturelle.
"Comme on a pu le voir sur le vol qu'on vient de faire ensemble, c'est en train de baisser dans le département de l'Île-et-Vilaine. C'est surtout concentré sur le département de Loire-Atlantique. Et on annonce une décrue générale pour ces deux départements à partir de samedi, ce qui est plutôt favorable. On va revenir à des missions traditionnelles", se réjouit le chef d'escadron.
De retour à la base, l'hélicoptère est rentré dans le hangar, prêt à partir en cas d'appel d'urgence. Les forces aériennes de Rennes sont mobilisables 24h sur 24, 7 jours sur 7.
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