Le massif armoricain, situé en Bretagne, est au cœur de toutes les attentions. Une société minière canadienne envisage d'explorer cette région à la recherche de métaux précieux tels que l'or, dont le cours a récemment grimpé en flèche. Outre l'or, le sous-sol breton pourrait receler des minerais stratégiques comme le cuivre, le zinc, l'argent, le cobalt et le lithium. Ces ressources sont essentielles pour les industries des énergies renouvelables, du numérique et de la mobilité électrique.
En 2023, Breizh Ressources, une start-up basée à Lorient (Morbihan) et filiale d'un grand groupe canadien, a déposé trois demandes d'exploration couvrant près de 850 km² sur 42 communes entre la Bretagne et les Pays de la Loire. Une démarche qui n'a été rendu publique qu'au début de l'année 2024, d'après Mediapart.
Derrière cette ambition se cache Keith Barron, un géologue aventurier de nationalités britannique et canadienne résidant en Suisse, qui a fait fortune après avoir découvert en 2006 en Équateur un des plus gros gisements d'or au monde qu'il a ensuite revendu pour plus d'un milliard de dollars. Aujourd'hui, cet "Indiana Jones de l'or" espère prouver la présence de richesses similaires en Bretagne.
Face à ces projets, les associations écologistes et les élus locaux expriment leurs préoccupations. L'exploitation minière nécessite d'importantes quantités d'eau, comparables à celles consommées par une ville de plusieurs milliers d'habitants, et présente des risques de pollution.
"C'est catastrophique (...) Le fait d'ouvrir le socle rocheux déclenche des phénomènes physiques qui conduisent à l'acidification de l'eau. Ça fusille la vie aquatique et la qualité de l'eau à perpétuité", a indiqué à RTL Dominique Williams, de l'association Eau et Rivières de Bretagne. Pour bloquer d'éventuels forages, plusieurs communes ont pris les devants en interdisant l'accès à leurs terrains.
Les demandes d'exploration sont actuellement en attente de décision par le ministère de l'Économie, qui doit se prononcer d'ici la fin de l'année. Si les dossiers sont acceptés, Breizh Ressources pourra lancer les carottages pour savoir si le sol et le sous-sol contiennent (ou non) des minerais. Si c'est le cas, la start-up confierait l'extraction à une entreprise spécialisée. Cependant, le premier coup de pioche n'est pas attendu avant 10 à 15 ans, et seulement 1 à 5 % des carottages aboutissent généralement à une mine, selon Breizh Ressources.
Le débat se poursuit en Bretagne, entre la nécessité de sécuriser l'approvisionnement en métaux rares, indispensables aux technologies modernes, et la préservation d'un territoire riche en biodiversité et en eau potable.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte