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Béatification de 50 martyrs catholiques du nazisme à Notre-Dame de Paris : "Beaucoup ont été torturés", déplore le diocèse de Paris

Cinquante catholiques tués par le régime nazi en raison de leur appartenance à une aumônerie clandestine seront béatifiés le 13 décembre. Selon le diocèse de Paris, la cérémonie aura lieu lors d'une messe à Notre-Dame de Paris.

Notre-Dame de Paris

Crédit : Umit Donmez / ANADOLU / Anadolu via AFP

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Raymond Caré, Gérard-Martin Cendrier, Roger Vallée, Jean Mestre... La liste des fidèles laïcs déportés en camps de concentration est tragiquement longue. Ces prêtres, séminaristes et scouts y ont perdu la vie, victimes de leur engagement apostolique. Sous le régime hitlérien, l'aumônerie clandestine était proscrite.

D'après le diocèse de Paris, cinquante catholiques tués par le régime nazi vont être béatifiés le 13 décembre prochain, lors d'une messe à Notre-Dame de Paris. Ils faisaient partie de la "Mission Saint-Paul", une forme d'aumônerie clandestine. Elle avait été mise sur pied par des évêques français pour apporter une assistance spirituelle aux jeunes réquisitionnés pour le Service du travail obligatoire, le STO. Ce dernier concernait entre 600.000 et 650.000 travailleurs.

En décembre 1943, une forte vague de répression a été lancée par le régime nazi. Leur objectif était simple : éliminer tous ceux qui menaient une activité religieuse auprès des jeunes travailleurs civils français.

Des fidèles catholiques victimes de violences

Déportés dans les camps de Buchenwald, Mauthausen, Dachau ou Neuengamme notamment, ces catholiques sont morts entre 1944 et 1945 "en haine de la foi", selon la formule vaticane reconnaissant leur martyre." Certains ont été exécutés, certains même massacrés, beaucoup ont été torturés. D'autres encore sont morts parce que le typhus faisait des ravages considérables", explique le diocèse de Paris. Il a également précisé que "certains ont perdu la vie durant la marche de la mort à l'évacuation des camps".

En 1987, l'un de ces "martyrs français des camps de concentration", Marcel Callo, avait été béatifié par le pape Jean-Paul II. Un procès en béatification collective de ses 50 compagnons avait été ouvert l'année suivante. Par la suite, le pape Léon XIV a signé en juin un décret reconnaissant leur martyre.

La messe de béatification collective sera la plus importante de ce type organisée en France.

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