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3 min de lecture
Un défibrillateur cardiaque.
Crédit : MYCHELE DANIAU / AFP
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Près d'un tiers des défibrillateurs installés un peu partout en France seraient hors service et pour ceux qui fonctionnent, le problème, c'est qu'on ne sait pas toujours s'en servir. Avant de l'utiliser, il faut savoir reconnaître une personne en arrêt cardiaque. Une personne en arrêt cardiaque remplit deux conditions. La première, c'est qu'elle est inconsciente, elle a les yeux fermés, elle ne vous répond pas et elle ne bouge pas.
La seconde, c'est qu'elle ne respire pas et pour ça, c'est très simple, vous tendez l'oreille au niveau de la bouche ou alors vous regardez la poitrine et si elle ne se soulève pas, c'est qu'elle ne respire pas. Là, on appelle tout de suite les secours et vous laissez le téléphone sur haut-parleur. Pendant ce temps, il faut mettre la victime à plat sur le dos, sur un plan dur, basculer légèrement la tête en arrière pour libérer les voies respiratoires.
Il faut vérifier qu'il n'y ait pas de corps étranger dans la bouche avec lequel la personne aurait pu s'étouffer. Puis lui retirer au moins le haut, il faut déshabiller la personne, que ce soit un homme ou une femme et ensuite débuter le massage cardiaque. Pendant ce temps-là, on envoie quelqu'un chercher un défibrillateur.
Durant l'arrêt cardiaque, le cœur ne bat plus, il ne se contracte plus correctement, mais il y a une petite activité électrique qui peut persister. Le cœur envoie des petites impulsions, mais ça ne marche pas et le cœur ne se contracte pas. On parle de fibrillation ventriculaire. Dans ces cas-là, le massage cardiaque peut ne pas suffire. Le but du défibrillateur, c'est de restaurer l'activité électrique en délivrant une décharge électrique.
Une fois que vous avez le défibrillateur devant vous, vous l'ouvrez et vous suivez tout simplement les indications de la machine qui vous parle. Elle va vous demander de vérifier que les électrodes sont bien connectées à l'appareil, avant de les brancher. Poser les patchs comme c'est indiqué sur l'écran du défibrillateur, sans oublier d'enlever le film de protection.
À ce moment-là, on patiente et la machine nous dit ce qu'il faut faire. Deux possibilités. Soit, elle dit que le cœur a cette petite activité électrique et elle va envoyer une décharge électrique tout seul. Soit, elle dit qu'il n'y a pas d'activité électrique. Et dans ces cas-là, vous reprenez le massage cardiaque jusqu'à ce que les secours arrivent.
Pour le massage cardiaque, il faut effectuer des compressions avec les deux mains, un rythme de 100 par minute. Il ne faut pas avoir peur de casser une côte parce que finalement le risque est quasiment nul. De manière générale, il faut se former aux gestes qui sauvent, que ce soit le massage cardiaque ou le défibrillateur puisque c'est impressionnant. Mais il ne faut pas avoir peur.
Il ne faut pas avoir peur puisque la personne est déjà morte, vous ne pouvez pas faire pire que la sauver. À chaque minute sans massage, c'est 10% d'espérance de vie en moins. C'est-à-dire qu'au bout de 10 minutes, les probabilités de survie sont proches de zéro. Donc, vous prenez le défibrillateur, vous suivez les instructions, vous mettez les patchs, vous vous laissez guider, vous faites le massage, vous vous faites relayer, vous appelez les secours et vous pouvez sauver des vies.
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